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Ne revenons pas sur l’annonce accompagnant The Inevitable End en 2014, à savoir qu’il s’agissait alors de leur dernier album sous ce format. En effet, le duo norvégien avait continuer à publier des remixes, collaborations et raretés, ce qui leur permit de publier l’an passé la compilation d’inédits Lost Tapes qui, très justement, nous replongeait dans l’univers de leurs différents albums sortis depuis 2007 et un certain Junior.
Profound Mysteries arrive donc à moitié comme une surprise. Ainsi, je retrouve sur « If you want me » et « The mourning sun » l’une de mes chanteuses préférées (je ne me remettrai probablement jamais de son dernier album Music For People In Trouble), Susanne Sundfør, elle aussi norvégienne. De même, je découvre les voix de Beki Mari, Pixx et Astrid S, respectivement sur « This time, this place », « How the flowers grow » et « Breathe ». Côté très belle surprise, « Impossible » nous offre l’inimitable voix d’Alison Goldfrapp, l’artiste anglaise étant elle aussi, je dois bien l’avouer, l’une de mes chanteuses préférées.
Au final, j’ai eu un peu du mal lors de la première écoute, comme perdu face à un nouvel album alors que j’avais commencé à faire le deuil de revoir Röyksopp avec de nouvelles choses. Certes, Lost Tapes aurait pu m’y préparer, mais je voyais alors la compilation davantage comme une confirmation que dorénavant plus rien de serait comme avant. En 2014, The Inevitable End sonnait le glas. En 2022, Profound Mysteries ressort le duo et, une fois la seconde écoute démarrée, aussitôt j’ai pu retrouver tout ce qui m’avait fait littéralement fondre pour leur musique quand j’avais découvert The Understanding – oui, même si j’avais déjà entendu leur musique sur MTV dès leurs débuts, c’est avec leur deuxième album que tout avait commencé pour moi.
Pas d’avis définitif, si ce n’est que l’album est de toute évidence beaucoup moins sombre que le soit-disant « dernier », l’ambiance est absolument à la croisée de Junior et Senior. En somme, on est en terrain familier, mais il n’y a pas de sensations de « déjà vu » pour autant. Et je pressens déjà que, tout comme ce fut le cas pour Lost Tapes l’an passé, Profound Mysteries se révélera au fil des mois comme l’un de mes albums fétiches de 2022, mais ça, on en reparlera beaucoup plus tard.
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Non seulement ils sont revenus avec un deuxième album, mais un troisième arrivera également dans quelques semaines seulement. Oui, Profound Mysteries II n’est que l’une des parties d’un triptyque qui, pour l’heure, me touche profondément.
Profondément, je m’explique. Loin de moi l’idée de chercher la facilité avec le titre de leurs nouveaux albums de 2022, je dois bien admettre que la voix de Susanne Sundfør déjà à elle seule me fait vibrer – mais alors, sur la musique du duo norvégien, quels sommets !!! Car, oui, nous avons droit à deux chansons de la chanteuse norvégienne avec Röyksopp : « Oh, lover » et « Tell him » sont chacune tellement grandioses que je ne peux rêver d’autre chose qu’un album complet entre eux trois (d’autant que, de son côté, son dernier album solo remonte à 2018 – certes, avec un chef-d’œuvre).
Pour autant, les huit autres chansons ne font pas pâle figure, bien au contraire. Et on retrouve Astrid S (« Let’s get it right »), Karen Harding (« Unity »), Jamie Irrepressible (« Sorry ») et Pixx (« It was a good thing ») avec le même plaisir qu’avant, ces voix tellement familières dorénavant dans l’univers de Röyksopp.
Perso, je n’arrive pas à ne pas monter le volume, que ce soit pour les moments les plus émouvants ou pour les virées carrément cinglantes auquelles Svein Berge et Torbjørn Brundtland m’ont habitué il y a déjà si longtemps. Et quoi qu’il en soit pour l’ultime volet à venir, le projet Profound Mysteries est tout simplement fantastique.
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C’est bien la quatrième fois depuis l’année dernière que je vous parle de Röyksopp, dont trois juste cette année. En effet, Profound Mysteries III arrive enfin et, fort logiquement, clôt une trilogie annoncée de façon plutôt surprenante quand on sait que The Inevitable End – en deux parties si on y ajoute son prologue – était supposé être le tout dernier album au sens classique du terme pour le duo norvégien. Certes, en revenant avec trois albums consécutifs pour ce qui est en fin de compte un triple album, on peut leur accorder qu’ils ont effectivement publié autre chose qu’une simple album.
Au final, en trois fois dix chansons, Profound Mysteries est assurément un projet faramineux. Concernant ce dernier volet du triptyque, on se sent bien dans la lignée des deux précédents, que ce soit musicalement, ou côté collaborations puisqu’on retrouve, pêle-mêle : Jamie Irrepressible, Susane Sundfør, Alison Goldfrapp, Pixx, Astrid S et, pour la première fois, une certaine Maurissa Rose.
À l’heure où je pose ses quelques lignes, je suis encore déconcerté par ce troisième opus, alors que les deux premiers m’avaient chacun assez vite touché en plein cœur. Mais il est vrai que trois album en quelques mois seulement, cela fait beaucoup. Faut-il les écouter comme un tout ? Ou leur laisse à chacun l’espace (et le temps) nécessaire à dévoiler ses qualités propres, d’autant qu’ils sont censés avoir chacun une origine et un objectif différents ? Je crois que je connais la réponse.
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(in Heepro Music, le 12/12/2022)
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