Conjoncture

On connaît les orientations du journal Les Echos, journal sérieux par aillleurs. L’analyse d’un de ses rédacteurs en chef, fin juillet a le mérite de la franchise. Extraits:

- … “L’inflation est là et casse le moral des ménages, qui est à un plus bas historique. La consommation est à plat depuis six mois, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Les constructions de logements neufs plongent. Bref, le climat n’est pas bon, il n’est pas aussi mauvais qu’en Italie ou en Grande-Bretagne, mais il n’est pas rose. Même le chômage augmente. En face de çà, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont enchaîné les réformes en juillet. Il y a eu la loi de modernisation de l’économie, le détricotage des 35 heures, la refonte de la carte militaire, la fusion de l’ANPE et des Assedic. Il y en a d’autres. En juillet, au total, le gouvernement s’est montré particulièrement actif alors que l’économie traverse une phase de plus en plus dépressive”…

- … “Sans tout à fait le dire, c’est la ligne de François Fillon qui l’a emporté : celle de la rigueur. Si on met bout à bout toutes les décisions, elles vont dans le même sens. Il y a le budget 2009, avec 30.000 postes de fonctionnaires supprimés. Il y a une taxe sur les assurances et les mutuelles pour financer l’assurance maladie. Il y a la décision d’augmenter la cotisation vieillesse pour soulager la branche retraites. Et il y a surtout l’annonce par Christine Lagarde, la ministre de l’économie, qu’il n’y aura plus de baisses d’impôt d’ici 2012 parce que la priorité, c’est la baisse des déficits. François Fillon, qui avait soulevé un tollé il y a un an en disant que la France est en faillite et qu’il ne suffit pas de promettre la croissance pour qu’elle soit là, avait raison. Alors, la grande question de la rentrée sera celle-ci : cette ligne tiendra-t-elle si la situation économique s’assombrit ?”…

Sans commentaires.

Sur le même thème, l’analyse du blog Déchiffrages : “Le pire n’est pas sur mais le meilleur est improbable”…

Autre sujet: il avait promis d’aller chercher la croissance “avec les dents”, de la même manière que son fils avait promis de soutenir l’ex-porte parole du gouvernement “à mort” à Neuilly. Voir Le Monde: “L’économie française est menacée de recession”.