Bonjour à tous,
Retour de WE bourguignon... Alors, dégusté des 20 (au resto), des 21 soutirés ou tout juste mis en bouteille, des 22 sur fût, malo déjà fini pour beaucoup...
Bon, les 2020 (vidéo 0:30), comme partout c'est Puissant, et chez certains brut de fonderie, et un peu too much pour moi. Mais ça peut être très intéressant chez quelques uns dans 20 ans.
Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...
Avec 2022 (Vidéo 5:35), on est à nouveau sur un très beau millésime mûr sur les quelques fût gouté. Et pas trop sur un millésime caniculaire. Pas de fruit cuit, pas de puissance et d'alcool envahissant... Donc pas trop 2020, a date, difficile d'y voir un 19 encore trop tôt.. Là on est entre 18, 15... Bref, un millésime de joli maturité.
Et pendant le WE, des dégustations, des diners... Quelques retours pour les vins les plus notables :-)
D'abord, superbe dégustation chez un vigneron au grand cœur ... :-) (Vidéo 8:45) pour fêter nos plus de 15 ans de visites annuelles.
Moi j'ai beaucoup aimé le Grand Echezeaux 2017 de Mongeard Mugneret, bien qu'un peu marqué d'un boisé moka (mais moi j'aime bien), quelle bouche superbe, tanins veloutés, c'est classement aguicheur et du fond, surtout... Et puis au top, ce Chambertin 2020. Puissance mais totalement maitrisé, finesse, précision, densité, longueur hors norme... Très grand vin.
Pour les diners, les bouteilles les plus remarquables par régions.
Et d'abord l'Alsace (Vidéo 11:27). Pas mal d'Alsace cette année. Et bien que le Sommerberg de Boxler 2010, droit vif, tendu, ciselée, très sec ou le Brand VV Zind Humbrecht 2012, plus rond à l'attaque, plus enjôleur avec un acidulé agrume très friand, sont Excellents. Le riesling du WE (en aveugle pour tous sauf un) et à l'unanimité, c'est le Pfersigberg Ortel Jeune Vigne 2017 de Michel (Paul Ginglinger). Complexe, délicat, fin sans ne rien perdre en puissance finale et longue persistance classe.
Côté Bourgogne rouge (Vidéo 13:00). Un clos des Lambrays 2002, qui bien que ne m'ayant pas déçu pour une fois, ne m'a pas non plus fait grimpé au rideau :-), très bon. Un Chambertin 2002 bouchonné Grrrrr... Et un très beau Clos Saint Jacques de Sylvie Esmonin 2001, millésime pas trop dans mon style, mais là respect. Très belle concentration, tanins soyeux, boisé classe à peine marqué, ou en tout cas un fumé, tabac classe, jolie finale friande et réglissée à la longue persistance, excellent. Et un grand Latricières Chambertin 99 de Rossignol Trapet : sérieux certes, mais pas austère, ce qui peut être le cas sur ce millésime, tout comme sa concentration qui offre une joli densité de tanins soyeux mais aussi de la puissance en finale, sur le tabac, classe.
Pour les Bourgogne blanc (Vidéo 13:45), hasard de l'aveugle 2 bouteilles d'Albert Grivault qui se sont succédées superbement. Le Perrières 2010 puis le Clos des perrières 2002. Parfaitement à point, aux belles notes de champignons nobles, des bouches droites, puissantes, bien enrobées de matières soyeuses et un oeu plus précises et fines dans le clos, et longue persistance classe. Excellent et grand vin.
Beaucoup de Bordeaux (Vidéo 14:01) cette année avec un niveau général de grande qualité (bon j'aime les Bordeaux, et je ne suis pas dans le Bordeaux Basching, surtout quand on les boit à maturité ;-)). Je noterai dans les belles surprises Giscours 2001 et Lascombes 2004. Le premier élégant porfond, sans perdre en friandise, le 2eme, soyeux, enjôleur, à bouche velouté, aguicheuse, très bien fait. Un très presque sexy/gourmand plus que classe, Las Cases 2001, à la puissance impressionnante et un peu alcooleux quand même, encore très jeune, avec une très jolie complexité de tabac, de cuir, d'épice, de bois précieux. Profond et gourmand. mais la Palme du WE, pour moi, c'est La Lagune. Le 96 comme d'hab, classe, précis, friand, tout en digestibilité, et élégance. Le 82, au niveau attendu, basculant dans le grand vin. Puissant, mais équilibré, intense, encore plein de fruit, complexe, fumé, tabac, boite à cigare, cuir... Très beau vin encore bien fringant.
Enfin en Rhone (Vidéo 15:55), peu représenté cette année, mais avec un Champion. Cette Barbarine 2010 de Gangloff. Vigneron que je connais moins que d'autre mais dont j'apprécie beaucoup les vins. Et ma fois, c'est pas celle-ci qui va changer mon opinion. Très belle côte Rôtie, sur le cassis mûr, les notes épices puis bacon grillé, lardé, fond moka classe. Très belle bouche, concentrée, tanins quasi velours, belle profondeur, c'est frais, élégant, finale puissante et longue... On est bien au top de l'appellation :-)
Au final, très beau WE comme d'hab, et un retour avec une voiture bien remplie quand même :-) ! Merci à tous les copains pour leurs contributions viniques et amicales :-)
Et ce WE : Côteaux Languedoc, Puech Noble 2019 (Vidéo 16:25); Chambolle Musigny Amiot Servelle 2019 (Vidéo 17:00) ; Pommard Rebourgeon Mure 2020 (Vidéo 19:00).Amicalement, Matthieu