Le député du Parti camerounais pour la réconciliation national (Pcrn), pose son regard critique sur cette question au cœur des débats depuis quelques jours.
Les micro-projets ont été supprimés honorable ?
Les micro-projets étaient une ligne de 1 milliard 430 millions. Cette ligne était logée dans le budget du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Allez vérifier le budget. Cette ligne n’existe plus. A partir du moment où un ministère finançait une chose depuis, et que ce ministère ne donne plus l’argent pour cela, les micro-projets c’est terminé. Maintenant, c’est une doléance des députés. Il faut trouver un financement pour permettre aux députés de mieux exercer, notamment le contrôle de l’action du gouvernement. Ce n’est pas un travail qui se fait entièrement à l’Assemblée nationale par des questions orales, écrites ou éventuellement par des commissions d’enquêtes. Mais, il y a un travail de terrain qui est effectif. Cela existe dans tous les parlements du monde entier. Cela existe d’ailleurs ici au Senat. Personne n’a jamais entendu parler de micro-projets au Senat. Mais, il y a une ligne qui existe pour tous les sénateurs pour une enveloppe de plus de 10 millions de Fcfa. Cette somme accompagne le travail parlementaire. Le bureau de l’Assemblée nationale mène une réflexion vers là.
Lire aussiCameroun: Le faux débat sur la perte de vitesse du Pcrn et Cabral LibiiC’est une victoire pour vous honorable ?
C’est une première victoire parce que j’ai toujours été contre les micro-projets. J’avais donné les raisons. D’abord c’est confusionnel. On donne 8 millions pompeusement à un député. Ce n’est même pas le coût d’une borne fontaine ou d’une salle de classe. Le rôle du député n’est pas d’exécuter le budget. Nous on adopte le budget ici. C’est le pouvoir exécutif qui doit exécuter le budget. Notre travail ici c’est de contrôler l’exécution de ce budget par le gouvernement. Si on vote le budget et on donne au gouvernement ; le gouvernement prend une partie et nous la donne sous forme de micro-projets pour que nous le contrôlions encore nous-mêmes ? Mais non. Cela donne lieu à ce que nous entendons là dehors : que c’est l’argent de poche parce que c’est incontrôlable. On ne peut pas être juge et partie. C’est d’autant plus ridicule que quand vous allez contrôler le ministre de l’Economie, « il vous dira qu’en attendant, il y a une partie de mon budget que je vous ai donné. Pendant, qu’on y est, donnez-moi les justificatifs pour que je puisse vous donner un vrai rapport de l’utilisation de l’argent que vous m’avez donné ». Il fallait que ça cesse. Avant d’être député, j’étais déjà contre les micro-projets.
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