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Voisins, voisines

Publié le 10 décembre 2022 par Desfraises

Voisins, voisines

pizza maison livrée à domicile

Mes voisins sont le reflet de la société dans laquelle ils existent. Ils se frottent avec plus ou moins de volonté ou de talent à ces choses qu'on nomme empathie ou générosité. Cent-trente et quelques copropriétaires et locataires occupent notre résidence. Dans le lot, il y a forcément deux ou trois pommes avariées. C'est statistique.

Prenons la voisine qu'on surnomme la Perruche. Derrière son regard vitreux, son ton mielleux, ses sourires obséquieux, l'aigreur, la méchanceté. Je n'arrive pas à la trouver sympathique. Ni elle, ni son compagnon d'infortune. Surtout depuis que j'ai appris qu'ils sont racistes, qu'ils ont porté plainte contre de gentils voisins parce que leurs enfants avaient saccagé le jardin. Dans l'imagination tordue de la voisine, plutôt. Je regrette presque de l'avoir aidée hier à porter son sac de courses de sa voiture à l'ascenseur. Mon mec me dit : prochaine fois, c'est non ! Tu lui dis que tu ne peux pas. Invente, dis n'importe quoi, mais tu ne l'aides plus.

Parlons plutôt de la crème de l'immeuble. Joëlle voisine de palier qui nous a enveloppés de son amitié, son affection, quand on a perdu Kimberley. Compagnons d'apéritifs dînatoires, nous partageons avec elle, depuis cinq ans maintenant, nos joies nos déboires nos histoires. Quand ça n'est pas elle qui nous invite dans sa maison en Ardèche, ce sont Daniel et Dominique qui nous couvrent de gentillesses, nous offrent d'occuper leur appartement en Corse alors que nous les connaissons à peine. Quand ce ne sont pas les madeleines de Shajan que nous trouvons accrochés à la poignée de la porte, ce sont les clés de la voiture de nos gentils propriétaires, David et Caro, que nous pêchons dans la boîte aux lettres. Vous comprendrez alors que la Perruche de l'immeuble... c'est du pipi de chat famélique. 

Mon mec avait promis à nos charmants voisins du dessous une pizza maison, livrée à domicile. C'est aujourd'hui chose faite. J'envoie le MMS qui illustre ce billet. Dominique qui ne se nourrit que de pâtes et d'endives lorsque Daniel, son mari, est en voyage, lui ouvre la porte, et dit avec son accent chantant :

— Oh pétard, qu'est-ce qu'elle est belle !

Puis il repart avec une panière de linge pleine de livres de cuisine. Il est aux anges. 


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