Dans cette Oraison bleue, Bérengère Cournut rend visite plusieurs fois à une vitrine de minéralogie au Musée des Confluences de Lyon. Elle en reçoit un texte d’une grande douceur qui, bien sûr, emprunte parfois à Roger Caillois. Si vous trouvez ce petit livre, n’hésitez pas : elle y parle de la vie, de la disparition qui n’est pas une absence, de l’amitié et des enfants. D’une région aussi et d’un fleuve.
Peut-on faire parler les pierres ? Je vous invite à regarder celle que Bérengère Cournut a trouvée au Musée des Confluences, une azurite, à noter quelques mots à son propos (couleurs, formes, sensations, émotions…), les noter sans chercher à en faire immédiatement un texte. Ce sont des mots que vous trouverez en vous-même, dans un dictionnaire ou dans un document de votre choix. Puis, revenez à ces mots et écrivez un court texte : un paysage que vous y avez imaginé, un souvenir qu’elle a réveillé, un geste, ou ce que vous voudrez.
Exemple :
mots : bleu, vert, noir / tête de serpent, oeil, planète, vagues / froid, flottement, paix / calme, espoir, désir…
texte : Elle a été ratatinée, la planète bleue ; on a marché dessus trop violemment prétextant qu’elle n’était que la tête d’un serpent. Ses eaux se sont répandues, ses yeux en pleurent encore des larmes vertes. Elle a repris pourtant son flottement dans l’espace, secouant ses vagues, traversant le froid, cherchant obstinément la paix. Et couverte d’azur, elle dit encore son désir, son passage.
C’est à vous maintenant. Merci de poster votre texte dans les commentaires ci-dessous.