Oui ! Après des années à en parler, quel plaisir de savoir que cette série est enfin arrivée en France.
Nous avons ici de l'urban-fantasy à l'ancienne. Avec une héroïne qui a du caractère et qui va s'en prendre plein la figure. Elle est très humaine, avec ses failles, mais attachante malgré tout.
Si certains points peuvent paraître un peu cliché (la fille-à-papa qui tourne le dos à son héritage...) ne vous arrêtez pas à ce détail.
L'autrice propose des histoires complexes et originales. (J'ai chroniquer les premiers tomes en VO )
Pour ceux qui aiment les intrigues fouillées avec un personnage principal qui ne devient pas mièvre à l'occasion, vous trouverez ici votre bonheur.
En particulier, si vous aimez Kate Daniels, vous trouverez en Allie une découverte à ne pas rater !
Merci aux éditions Alter Real et à Between Dreams & Reality pour ce blog tour qui est l'occasion de vous parler de ce super bouquin.
Et pour vous donner une petite idée, un extrait du début de l'histoire (pas tout à fait les premières lignes non plus !)
Je chuchotai un sort pour diriger la magie chaude et pétillante dans mes yeux, mes
oreilles et mon nez et dessinai un glyphe simple en l’air du bout des doigts. Le sort boosta
mes sens et ma conscience de la magie comme si on avait allumé la lumière dans une
pièce obscure.
Pas étonnant que la puanteur de vieille magie soit si prégnante dans la pièce. Le sort qui
était enroulé autour de Garçon était extrêmement puissant, créé pour canaliser une
énorme quantité de pouvoir. Au lieu d’un glyphe ordinaire qui ressemblait à de la dentelle
fine, ce monstre était constitué de cordes aussi épaisses que mon pouce. La magie se
nouait et se tordait autour de sa poitrine en doubles boucles inversées, typiques d’un
motif de Décharge. Ce sort avait été jeté pour transférer le prix à payer de l’utilisation de
la magie sur un innocent ; dans le cas présent, sur un innocent de cinq ans. C’était le genre
d’attaque qui causerait des problèmes de santé à un adulte, voire une cécité temporaire
d’un ou deux mois, jusqu’à ce que le prix de la magie que le jeteur de sorts avait invoquée
soit acquitté et que les lignes résiduelles tombent en poussière.
Ce n’était pas un accident.
Quelqu’un avait essayé de tuer cet enfant de manière intentionnelle.
Le fait que quelqu’un ait jeté un sort de Décharge illégal m’agaçait. Qu’il l’ait dirigé
contre un enfant me plongeait dans une colère noire.
Le motif du sortilège s’enroulait autour de la gorge de Garçon comme un collier hors
de prix, comportant des chaînes supplémentaires qui sortaient de ses narines. Je pouvais
entendre le raclement de la magie dans ses poumons. Pas étonnant que le cœur de ce
pauvre bout de chou batte aussi vite.
Je me penchai et reniflai sa bouche. La magie était vieille et fétide, et sentait la chair
avariée. Une attaque récente ne sentait jamais si vite aussi mauvais. Garçon n’avait pas été
frappé aujourd’hui. Sans doute pas la veille non plus. Je réalisai, choquée, que le petit
garçon avait été marqué une semaine plus tôt, voire auparavant.
Je ne comprenais pas qu’il ait tenu aussi longtemps.
Je résistai à l’envie de lécher la magie, de poser mes lèvres brièvement sur les cordes qui
recouvraient sa bouche. Le goût et l’odorat étaient les points forts des Traqueurs, et grâce
à eux, je pouvais en apprendre beaucoup sur une attaque. Mais personne n’avait envie de
voir une femme adulte lécher les plaies de quelqu’un, qu’elles soient magiques ou non. Je
pris une autre grande inspiration, la bouche ouverte, pour sentir à la fois le goût de la
magie sur mon palais et dans mes sinus. Les lignes étaient vieilles, aussi ne sentis-je que la
mort. La mort de Garçon.
Je marmonnai un autre mantra, puisai encore un peu de magie et suivis les cordes qui
se croisaient sur sa poitrine avec mes doigts, mémorisant les boucles, les nœuds et les
angles. Les cordes les plus petites s’élevaient comme des filets de fumée ; des cendres qui
subsistaient du feu allumé par le glyphe du sort de Décharge.
Chaque utilisateur de magie avait sa propre signature ; un style permanent et unique,
comme une empreinte digitale ou une séquence d’ADN. Une bonne Main pouvait imiter
la signature d’un lanceur de sorts, mais la falsification n’était jamais parfaite, et rarement
suffisante pour duper un Traqueur digne de ce nom.
Et j’en étais plus que digne. Je retraçai le sort, m’attardant sur les nœuds, et mémorisai
l’endroit où les cordes se croisaient, s’éloignaient et se fondaient les unes aux autres.
Je connaissais cette marque. Je connaissais cette signature. De façon intime.
J’écartai avec vivacité la main du corps de Garçon, brisant tout contact magique avec
lui. Pas étonnant que cette signature me soit familière.
Commander sur Amazon : Papier - Numérique
Quatrième de couverture :
Oubliez les contes de fées, les abracadabras, les étincelles et la poussière d'ange. La magie, c'est comme l'alcool, le sexe et les drogues : il y a toujours un prix à payer. Parfois, le prix est minime, juste une bonne migraine. Pas cher payé, n'est-ce pas ? Mais parfois, il est bien plus élevé. Et certains refusent de régler leur dette et la transfèrent à un innocent. C'est là qu'Allie Beckstrom entre en jeu. C'est un limier, et elle est la meilleure. Son quotidien ? Identifier et traquer les lanceurs de sort malhonnêtes. Elle adore son job, même si elle aussi, paie au prix fort l'utilisation de la magie. Sa nouvelle mission risque de l'entraîner sur une pente encore plus glissante que son quotidien déjà dangereux. Le principal suspect n'est autre que son père, avec qui elle a coupé les ponts. Et puis il y a cet homme mystérieux qui croise sa route un peu trop souvent à son goût. Qui est-il ? Que lui veut-il ? Et pourquoi, lorsqu'elle fait appel à la magie quand il est dans les parages, elle n'en subit pas les conséquences ? Allie le sait, dans ce monde, tout à un prix. Même celui de la vérité.
J'ai chroniquer les premiers tomes en VO