Etel Adnan nous a quittés il y a un an. Quelques textes et poèmes de notre sixième numéro de Mïtra voudraient lui rendre hommage.J’ai vécu dès mon enfance avec la conscience, gravéeen moi, que l’exil géographique n’est qu’un cadre pourun exil plus profond et contre lequel on ne peut rien.Etel Adnan, Voyage, guerre, exil, L’échoppe, 2020
« Pour qui écrit-on ? Et qu’est-ce que la peinture ? » Cesont les deux questions sur lesquelles Etel Adnan s’estpenchée dans son oeuvre de poète, de romancière et depeintre, une oeuvre qui traverse le vingtième et les deuxpremières décennies du vingt-et-unième siècles. Etel aécrit dans trois langues : l’anglais, le français etl’arabe. Elle a vécu au Liban, puis à Sausalito en Californieoù elle a fondé les éditions The Post-Apollo Press avecson amie la sculpteure Simone Fattal, enfin àParis à Saint-Germain-des-Prés. Aux États-Unis, Etel aenseigné la philosophie en s’inspirant des réflexions d’ungrand nombre d’artistes et d’écrivain.es.Les personnes qui ont participé à ce numéro nous ontenvoyé des témoignages d’amitié pour Etel, des réflexionssur son oeuvre et des poèmes inspirés par les thèmes quitraversent ses livres. Plusieurs membres du ComitéFemmes du Centre québécois du P.E.N. internationalont discuté de l’oeuvre d’Etel Adnan durant leursréunions. Elles nous ont envoyé leurs poèmes.Lecture en accès libre : Mïtra