"La conscience se transforme d'abord en souffle" dit la tradition.
La conscience est notre vraie nature, la plus évidente et la plus mystérieuse.
Elle n'est pas statique, mais en mouvement, mouvement du temps, du changement, de l'impermanence.
Selon le Tantra, c'est elle qui habite dans la bouche et anime la respiration. La respiration est la base du temps et de toutes choses. L'attention au souffle est la pratique fondamentale, l'adoration naturelle de la déesse-vie.
Un tantra dit qu'elle est "à la pointe du nez" et "dans le cœur" dans l'expir et dans l'inspir. Elle va et vient entre les deux. Avec l'inspir, elle manifeste le monde, avec l'expire, elle le résorbe.
Et si l'attention se pose sur les intervalles à la fin de l'expir, "elle dévore" inspir et expir. La respiration se calme, le mouvement devient plus subtil, la conscience "dévore le temps". Le souffle vertical s'active, la Kundalinî d'éveille. "En un instant", elle s'élance dans l'espace. L'énergie contractée rejoint l'espace de la présence originelle.
Elle est la puissance du désir, de l'élan de vie qui devient ensuite perception, pensée et activité.