Jamais je n'oublierai son sourire sérotonine, ses étreintes de désespoir, ses lèvres ravagées. Quand elle parvenait à se libérer des supplices de l'insomnie, échappant aux reliefs d'éternité de ses cauchemars, des faucons aveugles hantaient l'immensité de ses rêves pharmacologiques. La détresse s'éternisait sur ses poignets de nymphe psychiatrisée, hiéroglyphes de misère aussi élégants qu'une signature de feu au bas d'un arrêt de mort. Je la revois tantôt survoltée, tantôt amorphe, entre deux tentatives d'aller voir ailleurs en espérant s'y trouver.