Le Wonbat vit en Australie et en Tasmanie. Un peu nounours marsupial, il mesure environ 1,20 m de long et 70 cm de hauteur. La couleur de son pelage peut être beige, brune, noire ou grise.
Il a la particularité de faire des crotte (des fèces) carrés (cubiques) et assez compactes.
C'est bien pratique pour marquer son territoire. Ces fèces sont petites, sèches et faciles à déplacer. Mais comment font-ils pour déféquer ?
La science a la réponse : les contractions et expansions de la paroi intestinale de par la structure et texture des tissus sont capables de former de tels cubes. À l'aide d'un modèle mathématique, les chercheurs ont simulé une série de contractions azimutales d'un anneau élastique amorti composé de régions alternativement rigides et molles. L'augmentation du ratio de rigidité et du nombre de Reynolds donne des formes plus carrées. Les angles résultent d'une contraction plus dans les régions rigides et d'un mouvement relativement plus lent au centre des régions molles.
Du coup les chercheurs ont du temps libre pour comprendre un autre mystère de la science : pourquoi les selles humaines (et celles des souris, larges contributeurs) peuvent flotter ou pas ?
L'importance du microbiote dans la flottabilité des étrons
Je vous le fais court. Les chercheurs ont injecté les bactéries contenues dans les fèces d'une souris standard et celles de deux patientes (aussi souris) en bonne santé dans les estomacs (de souris) sans microbiote. Résultat : la plupart des étrons murins (de souris) ont flotté. Ce ne sont pas les lipides pas même les gaz qui font flotter vos étrons. C'est votre microbiote qui est très important.
La flottabilité de nos cacas est-il un marqueur de notre santé ?
Sujet beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
Vaut-il mieux avoir des étrons qui coulent ou au contraire qui flottent ? Les chercheurs avouent ne pas être en mesure de répondre pour le moment à cette interrogation, conscients que celle-ci dépend essentiellement de l'identité de la bactérie productrice de gaz. La suite de leurs travaux s'efforcera justement de préciser et de cataloguer les différentes espèces gazogènes et d'établir leurs liens avec notre alimentation. Faut bien se garder un sujet d'étude dans la culotte.