Le dictionnaire prend la poussière, les bouteilles de whisky entamées depuis des années aussi. Ses étagères et les éléments de sa cuisine accusent le coup, on pourrait presque les croire humains à leur façon désenchantée de témoigner du temps qui passe. Le whisky ça se conserve, dit-il en haussant les épaules, je préfère pas y toucher pour l’instant, c’est mieux. Quand je lui parle du dictionnaire, un sourire fugace éclaire son visage entre deux dépressions nuageuses. On sait jamais, répond-il, Internet c’est peut-être comme le pétrole, peut-être qu’un jour y’en aura plus.