Originaire de Québec (Sillery), je logeais à Boomer City et ne voyait aucunement comment m'y trouver un emploi à ma sortie d'université sinon, un emploi payé par le gouvernement. Ce qui ne m'intéressait pas. De plus, sans complètement le réaliser, je vivais sous un certain clocher. Je le remarquerai plus tard, mais il y a une réelle différence entre la mentalité d'une ville plus petite, plus âgée, et celle d'une ville surpeuplée. À Québec on se voyait nous, pas tellement plus. À Montréal, on goûtait au monde entier. Le choix du buffet était facile. je voulais le plus nourrissant des deux.
La richesse, c'est gratuit.
Un jeune Richard Martineau y faisait ses classes. Comme rédacteur en chef et éditorialiste. Il était original et je dirais même que j'ai probablement été influencé par la forme de ses textes. La paragraphisation, très certainement, et le rythme. Je l'aimais alors. J'avais entre 20 et 30 ans. Presqu'au même moment, je découvrais l'animatrice Sophie Durocher qui animait une émission à Télé-Québec. Je la trouvais très jolie. Les yeux légèrement bridés, sans chirurgie plastique, ça me séduit. Elle avait aussi écrit un livre sur une de ses passions, la lingerie, que je n'ai pas lu, mais dont la seule idée, pouvait stimuler l'imagination.
Hier, Martineau a signé une chronique appelée "Le wokisme est une maladie mentale". Le mot "woke" a assassiné la carrière de Martineau et de beaucoup de chroniqueurs du Journal de Montréal. Chaque utilisation du mot "woke" en dit beaucoup plus long sur celui ou celle qui le dit que sur les personnes visées. On croit comprendre qu'on parle de ses gens qui, au nom d'une justice sociale mal calibrée, sont prêts à faire pleins de choses, très souvent ridicules. On parle d'excès. Peu d'excès sont sains. Ce qu'il décriait hier était condamnable. Mais son utlisation du mot "woke" tout autant. C'était sa 667ème fois.
Je ne sais pas si Richard Martineau, et les autres chroniqueurs/chroniqueuses reconnaissent leur propre irrationalité par rapport au mot dénaturé "woke" et ses dérivés. Ce mot parfaitement galvaudé est atrocement mal utilisé par tout le monde. C'est le téléphone sans fil avec cable. Le progressisme-conservateur. Je ne connais pas le poids et l'influence de Martineau au Journal de Montréal, journal qui s'indigne une fois par jour en Une, c'est sa mission, qui entrerait pourtant dans leur définition de "woke", mais ce mot dis-je bien, est surutilisé par leur torchon de journal contrairement à tous les autres quotidiens qui ne l'utilisent presque pas, sinon, pas du tout. Sinon tiré de la bouche de quelques égaré(e)s de la trempe de Martineau, Fournier, Ravary, Facal ou Durocher.
La vraie maladie mentale loge chez ceux et celle qui pensent avoir tous compris la même chose dans leur utilisation du mot détourné "woke" (qui n'insulte personne, trouvez mieux).
La maladie mentale n'est pas du côté des gens pointés du doigt. Ceux-là restent isolés. Autour de Richard, ils se contaminent entre eux. Comme dans une chambre d'échos.
Maladie mentale ne devrait jamais être utilisé pour insulter quiconque ayant une vision différente de la nôtre. Ça perpétue la stigmatisation de ceux qui ont un trouble de santé mentale et qui ne l'ont pas choisi.
Vouloir l'amélioration de la qualité de la vie sur terre, de façon équitable, digne et respectueuse ne sera jamais une tare sociale.
Remplacez le mot "woke" chaque fois que vous l'entendez par "empathique" vous verrez à quel point ils sont ridicules.
Évitons les extrêmes du spectre. Richard est à un bout, les excessifs gauchistes sont à l'autre.
La santé mentale, la vie elle-même, est toujours une question d'équilibre.