Ces dix joueuses qui pourraient rebondir l'année prochaine après une triste saison 2022

2022 ne fut pas gai pour tout le monde sur le circuit WTA. Si certaines joueuses ont poursuivi leur bonne série ou si d'autres ont éclos au plus haut niveau, pour d'autres encore ce fut la soupe à la grimace, la déception et la désillusion. Cependant, 2023 pourrait être l'occasion de repartir sur de nouvelles bases pour celles dont l'année qui s'achève fut compliquée et semée d'embûches. Voici dix joueuses qui retrouveront peut-être le sourire l'année prochaine :PAULA BADOSA (photo ci-dessus) :Morne saison pour celle qui était encore dauphine de la polonaise Iga Swiatek en avril dernier et qui, lentement mais surement, s'est mise à glisser pour terminer la saison en dehors du top 10, la faute à une série de défaites prématurées aussi bien dans les gros tournois WTA qu'en Grand Chelem, sa meilleure performance à ce niveau étant un huitième de finales à l'Open d'Australie et à l'US Open, alors que tout avait pourtant bien commencé avec une victoire à Sydney juste avant le Chelem austral. Comment expliquer un tel manque de résultats ? Comment son élan s'est-il brisé ? Elle est heureusement encore jeune et l'on se dit qu'elle ne pourra pas faire pire en 2023 qui sera pour elle l'année du rattrapage.ANETT KONTAVEIT :En quelques mois à peine, l'estonienne de vingt-six ans est passée d'épouvantail du circuit à simple faire-valoir. La voici qui termine l'année à la dix-septième place mondiale alors que ses remarquables résultats en 2021 l'avaient amenée au second rang. Avec un bilan de trois finales perdues en 2022 pour une seule gagnée (à Saint-Pétersbourg) auquel s'ajoutent des résultats désastreux en Grand Chelem (pas mieux qu'un deuxième tour), la native de Tallinn accuse sérieusement le coup. Seule solution : oublier cette triste année et se focaliser sur de nouveaux objectifs en 2023, ce dont elle est parfaitement capable.ELISE MERTENS :La flamande sort d'une saison 2022 globalement décevante, hormis une éclaircie au tournoi WTA 250 de Monastir, qu'elle a brillamment remporté en retrouvant de bonnes sensations sur le court. À part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent pour la native de Louvain qui, à trois reprises cette année, s'est brisée les ailes en huitièmes de finales de Grand Chelem à l'Open d'Australie, Roland Garros et Wimbledon, avant de se faire sortir dès le premier tour de l'US Open, ce qui lui a néanmoins permis de se maintenir avec grand peine dans le top 30 alors qu'elle fut aux portes du top 10 à son meilleur niveau en 2018. Elle ne manquera pas de réagir en 2023.KAROLINA PLISKOVA :L'ex-numéro une mondiale (rang qu'elle avait atteint brièvement en 2017) a-t-elle encore la gnaque alors qu'elle va doucement sur ses trente-et-un ans ? Quoi qu'il en soit, les chiffres sont là et font mal aux yeux : zéro tournoi gagné cette année avec des défaites précoces, une reprise tardive pour cause de blessure, un quart de finales à l'US Open mais surtout, pas une seule finale à se mettre sous la dent. Elle aura sans doute à cœur de remettre les pendules à l'heure l'an prochain alors que certains l'enterrent déjà définitivement.LEYLAH FERNANDEZ : Où en est la jeune québécoise de vingt ans qui tutoya les sommets après sa finale à l'US Open 2021 ? Cela avait plutôt bien débuté avec une finale gagnée au tournoi WTA 250 de Monterrey contre la colombienne Camila Osorio, suivie d'un excellent parcours à Roland Garros où elle atteignait les quarts de finales après des succès sur Katerina Siniakova, Belinda Bencic et Amanda Anisimova. Hélas, la machine s'est ensuite à nouveau déréglée avec de piètres résultats lors de la tournée américaine et une sortie tristounette au second tour de l'US Open. Redescendue au quarantième rang mondial, elle va chercher un nouveau souffle en 2023 qui devrait lui permettre de retrouver un classement décent.NAOMI OSAKA :À part une finale au tournoi WTA 1000 de Miami, qu'elle a perdue nettement contre Iga Swiatek, la japonaise, toujours en proie à des problèmes d'ordre personnel, a connu une saison creuse, avec une grosse coupure entre Roland Garros et le début de la tournée nord-américaine (elle a carrément zappé Wimbledon) et une fin de saison précoce en septembre au tournoi WTA 500 de Tokyo où elle annonçait mettre un terme à son année 2022 après avoir déclaré forfait au second tour contre la brésilienne Beatriz Haddad Maia. Elle possède un tel talent qu'elle pourrait bien rebondir en 2023 en goûtant de nouveau à la victoire mais, la question est de savoir si elle a encore la tête au tennis, ce qui semble ne pas être le cas quand on lit ses derniers messages sur les réseaux sociaux.BIANCA ANDREESCU :Difficile reprise pour la joueuse de l'Ontario, éloignée des courts pendant plusieurs mois pour cause de blessure. Les résultats s'en sont ressentis même s'il y a eu quelques motifs d'encouragement, notamment une finale au tournoi WTA 250 de Bad Homburg perdue contre la française Caroline Garcia, ainsi qu'un quart de finale sur la terre battue de Rome. À seulement vingt-deux ans, la canadienne a tout le temps d'étoffer son palmarès et sera à n'en pas douter beaucoup plus dangereuse et affûtée l'année prochaine.GARBINE MUGURUZA : La joueuse espagnole est repassée sous les radars après son triomphe aux championnats WTA il y a un an. Depuis cet exploit, elle accumule les contre-performances à un rythme effréné avec pas mieux que les quarts de finales à Sydney, Doha et Tokyo. Une telle crise de confiance ne peut que déboucher sur une profonde remise en question qui amènera peut-être la joueuse entraînée par Conchita Martinez vers de meilleurs résultats en 2023, la 56ème place qu'elle occupe étant indigne d'un tel talent.EMMA RADUCANU : Comment peut-on en l'espace de trois mois descendre de la 10ème à la 75ème place mondiale ? La britannique de vingt-ans, née au Canada, connaît elle seule la réponse à cette épineuse question. Embarquée dans le grand cirque des médias et du divertissement après son incroyable prouesse à l'US Open 2021, Raducanu s'est égarée en sortant de la route qui lui semblait toute tracée. Ses résultats cette année sont suffisamment éloquents, hormis une demi-finale au tournoi WTA 250 de Séoul où elle est obligée d'abandonner sur blessure. Trahie par son corps et par sa confiance, elle repart pour ainsi dire de zéro et se sent prête à gravir de nouveau les échelons un à un s'il le faut, encore faut-il que son physique la laisse tranquille.MARKETA VONDROUSOVA : Longtemps éloignée des courts, la native de Sokolov, qui a rétrogradé au 98ème rang mondial, tente courageusement de remonter la pente. Il y eut ainsi quelques motifs de satisfaction pour la finaliste de Roland Garros 2019, parmi lesquels une demi-finale au tournoi de Dubaï alors qu'elle sortait des qualifications, un succès au tournoi ITF de Shrewsbury au début du mois et de très bons résultats en Billie Jean King Cup malgré l'élimination de son équipe dans le final four. La tchèque semble prête à attaquer 2023 sur de bonnes bases.