Entre deux guerres, alors que Mussolini a pris le pouvoir en Italie, François Cavanna nait et vit à Nogent-sur-Marne entre ses parents : un père d’origine italienne (Émilie-Romagne) et d’une mère française, originaire de la Nièvre. Le spectacle mis en scène par Mario Putzulu et interprété par Bruno Putzulu reprend les mots du livre de Cavanna, Les Ritals, Une enfance qualifiée d’heureuse, où il se dit, après une courte fugue, que ses parents s’aiment à travers lui. L’acteur incarne les personnages par une certaine façon de modifier sa taille, de faire trembler ses mains (Cavanna, à la fin de sa vie, était atteint de la maladie dite « de Parkinson »), ou de bouger les jambes et les bras. Dans le public, quelques applaudissements saluent sa démarche à la Charlot, ou son embonpoint simulé pour interpréter des airs de Tino Rossi. On rit, donc, en voyant ce spectacle, mais l’émotion arrive, par exemple, quand la mère dit au père : « emmène le petit, ça le dégourdira » et que le comédien donne l’impression de marcher en tenant la main du père. Un accordéoniste, Grédory Daltin ou Aurélien Noël, de ceux qui plaisent aux filles parce qu’il savent jouer toutes les danses, accompagne ce récit et lui donne le tempo de l’amitié.
J'ai vu ce spectacle au !POC! d'Alfortville (94)