Vianney a posé ses valises à l'Olympia pour six dates intimistes : les 14-15-16 et 24-25-26 novembre suite au report (contexte sanitaire) de ses dates précédentes il y a ... 2 ans, c'est donc plein d'entrain et après une longue attente que le public a retrouvé Vianney pour ses dates tant attendues. La salle est complète.
C'est Mentissa, finaliste de la saison 10 de The Voice dans l'équipe de Vianney qui ouvre la soirée en beauté. La jeune artiste qui compte encore ses scènes sur les doigts d'une seule main, nous présente ses premières compositions que l'on retrouve sur son album La Vingtaine paru le 18 novembre. D'une voix douce, elle nous transporte dans son univers, ses questionnements de jeune adulte, ses rencontres et voyages, jusqu'à nous interpréter Et Bam, son premier single écrit par Vianney. Quelle justesse.
C'est après quelques minutes d'interlude, que Vianney surgit des coulisses, guitare bien accrochée pour saluer son public et ouvrir le concert avec Les Imbéciles. Bavard, l'artiste discute avec son public qu'il " voit " enfin dans cet univers plus intimiste que sont les petites salles. À cette occasion, Vianney nous explique profiter de cette intimité pour ressortir quelques " niches " : les chansons un peu oubliées que les " nouveaux du public " ne connaîtront pas forcément ; un public qui sera d'ailleurs vite intégré tant celui-ci connaît les paroles, nous sommes les choristes et instruments de Vianney comme celui-ci nous indique en rigolant. Il poursuit avec un medley de plusieurs chansons : Sans le dire, Chanson d'hiver puis la célèbre Pas là.
Le concert se poursuit sur Les filles d'aujourd'hui, titre connu par son duo avec Joyce Jonathan qu'il chante seul ce soir (ou plutôt accompagné de son public), puis Labello et Tu le sais. Vianney ponctue ses chansons comme ses discussions de blagues ou autre participation avec le public marquant un lien tout particulier avec celui-ci. Seul sur scène, le musicien occupe l'espace de sa seule guitare et de ses pédales qui lui permettent, à lui seul, de faire tous les instrumentales de toutes les chansons présentées. Un parfait jeu de lumière accompagne la scénographie, parfaitement sobre et épurée accompagnant le rythme et l'univers des chansons. Dumbo, Je te déteste, Je m'en vais ou encore Véronica, marquent la suite du concert qui monte peu à peu en puissance avec un public debout pour applaudir et accompagner l'artiste. En dehors des codes des concerts, Vianney nous informe qu'il s'agit là du premier rappel : l'instant où il devrait s'échapper dans les coulisses pour se faire désirer alors que le public l'acclame, mais lui préfère rester là et discuter avec nous.
En souvenir de son voyage en Ethiopie avec l'émission Rendez-vous en terre inconnue (France 2), l'artiste interprète Dabali, chanson composée en hommage à sa rencontre avec le peuple nomade des Afar. Autre moment suspendu : son duo avec Axelle Red sur la chanson Parce que c'est to i, qu'il reprend aussi sur son album avec Mentissa. Peut-être est-ce le moment de rappeler que ce duo devait beaucoup tenir à coeur à Vianney, fan depuis ses années écoles de la chanteuse à qui il envoyait une lettre, l'année de ses 8 ans, pour lui proposer une chanson et demander un autographe : voeu réalisé ?
Beau-papa, titre très personnel, nous accompagne vers la fin du concert dans un moment d'émotion. Mais c'est avec surprise qu'un second invité vient accompagner l'artiste sur deux chansons : Pour oublier et Le feu, chanson parue il y a quelques jours sur le dernier album de Kendji en collaboration avec Vianney. L'artiste finit son concert sous les applaudissements du public avec La fille du Sud, chanson pour sa femme et Merci pour ça qu'il dédit à son ami de longue date, Karim.
Mélangeant harmonieusement énergie et émotion, Vianney a su transporter son public dans un concert intimiste, permettant de dépoussiérer " les niches ", partager des moments de discussion ou chanter à l'unisson sur des chansons plus connues. Un beau moment de partage.