Hier je vous parlais de mauvais garçons dans la fiction. Là je vous parle du vrai.
J'ai vu un film très très bien fait le week-end dernier:Chien Blanc adapté par Anaïs Barbeau-Lavalette où des images d'archives nous plaçaient en plein Los Angeles de 1968, quand Robert Kennedy annonce à un public qui ne le sait pas encore, qui n'est pas là pour entendre ça, ni n'y est préparé, que Martin Luther King vient tout juste d'être tué d'un coup de fusil.
Bien entendu, alors qu'on s'attendait à complètement autre chose, le choc est total, on entend des cris d'horreur et on peut même se demander, en 2022, pourquoi diable étais-ce si urgent de potentiellement créer le chaos dans une foule, comme ça de sa part ?
Mais ce que dit Bobby Kennedy ensuite est un message d'amour, de paix, d'unification. Un discours forcément improvisé car personne ne s'attendait à un assassinat du genre. Un discours où absolument tout ce qui est dit transpire du bien. Un discours qui passerait pour plus que brillant de nos jours tellement on vit dans un époque contraire à ce type de propos inspirés, aux États-Unis (et ailleurs).
C'est pas GayGayGayGayGay DeSantis qui aurait la même envergure.
La chroniqueuse humoristique Catherine Éthier, en ondes les vendredis matins à la radio de Radio-Canada, pour nous amuser avec succès, s'est trouvée au coeur de beaucoup moins amusant, voire d'assez sombre. On parle d'inconduite sexuelle présumée de la part de Fred Dubé, une drôle de bebitte, mais pas drôle justement. Des inconduites reproduites sur une autre avec laquelle Catherine, alors partenaire abusée de Dubé, n'a pas partagé le même rythme d'impact et de choc lorsqu'est venu le temps de dénoncer, enfin, ça semble être devenu un brouillon he said/she said compréhensiblement lourd et déplorable. Je me demande comment Catherine atterira demain pour nous faire rire.
Shitty Sexshow disent les anglos.
Il me parait toujours ainsi. Je suis en revanche un fan de Catherine Éthier dont le Père Noël achètera le livre d'ici Noël. Pas fan de Dubé. Ça teinte mon jugement.
Drôle ?
Et puis il y a eu les accusations de cette semaine. Il est facile de l'associer à de très mauvais jugements puisqu'il en est coupable, auparavant. Il ne s'agirait donc pas d'un jugement gratuit de ma part. Y a historique. Sa défense semble confirmer ce mauvais jugement car il se dit victime...de harcèlement.
Dis-moi que tu ne comprends de quoi on t'accuses sans me le dire.
J'ai cité Bjork en entête.
Toutes les victimes d'abuseurs ont eu cette réflexion. Au moins deux fois. Les lendemains de l'agression et les lendemains de la dénonciation.
Toutes doivent en parler et dénoncer, selon moi. Et ce ne sera jamais facile. Le discernement ne sera jamais tout le temps présent. La perspective sera la prochaine violée. Tout le temps.
Tenez bon, réelles victimes, il faut que la vérité hurle sa présence.
Vous devez être debouts et dignes sur cette colline.
Elle est à tout le monde la colline de la dignité.
C'est aussi un discours qui transpire le bien qui doit vous animer. N'acceptez jamais le destin, parfois presque promis, de RFK.