Un hold-up en préparation à Douala la capitale économique du Cameroun.
C’est l’histoire tragique d’une héritière, une orpheline qui meurt de façon choquante, à l’âge de 28 ans, et laissant dans la rue, une fillette de sept ans. Elle s’appelait ESSOMBA Marie Étienne Agnès . Le 26 novembre 2001, elle perd son père, ESSOMBA Émile. Le destin finit de s’acharner sur elle, lorsqu’en 2008, elle perd son dernier et unique rampart, sa mère NSOM EYENGA Isabelle, fille du feu colonel NSOM.
Sexagénaire aujourd’hui, Mathurin Aimé KAMANKE fréquente la famille ESSOMBA depuis des décennies. Il connaît très bien celle-ci, et une fois les parents de la petite ESSOMBA Marie Étienne Agnès morts, il sait que cette dernière est l’unique héritière de ses parents. Traumatisée par la mort prématurée de son père, puis de sa mère, la petite Agnès est émotionnellement très vulnérable, et en proie à la dépression. Mathurin Aimé KAMANKE en profite pour lui suggérer de lui vendre l’un des immeubles dont elle est héritière, au quartier AKWA, en plein cœur de Douala. L’immeuble d’une valeur de deux milliards francs CFA, est entre autres, loué par la UNION BANK OF CAMEROON PLC. Pseudo homme d’affaires aux pratiques plus que sujettes à caution, et loin d’être inconnu des milieux de la mafia, Mathurin Aimé KAMANKE est interdit de sortie du territoire camerounais en 2018, par le patron de la police camerounaise, Martín MBARGA NGUELÉ. Avant cela, en 2008, lorsque le scandale de faux marchés publics sur les moustiquaires est révélé au grand jour, Mathurin Aimé KAMANKE prend rapidement la clé des champs, et se réfugie en France pour trois ans, le temps d’échapper à la tempête des interpellations. Le personnage sulfureux de Mathurin KAMANKE, apprend-on alors, interesse la police judiciaire camerounaise, pour plusieurs affaires de spoliation des fonds publics, dont des faux marchés de livraison de moustiquaires, du temps de Urbain OLANGUENA AWONO, l’alors ministre camerounais de la Santé publique.
Lire aussiCameroun : Carnet noir - Mort de Nkoto Emane l'ancien DG de CamtelPar force ruse et manipulation, Mathurin KAMANKE profite de la fragilité émotionnelle de la petite ESSOMBA Marie Étienne Agnès, l’éloigne de la vigilance de sa famille, et lui donne de temps en temps, deux, trois, cinq millions de francs, comme avance sur l’immeuble d’Akwa, appartenant à la jeune héritière. Dépressive et ne supportant plus la mort prématurée de ses deux parents, la jeune fille se livre à la consommation des drogues et stupéfiants. Elle est désormais une déséquilibrée mentale, et ne raisonne plus que par moments. La famille tente de la redresser. En vain. Mathurin KAMANKE en profite pour lui suggérer de lui vendre son immeuble. Il sait désormais la jeune Marie Agnès, déséquilibrée, et en rupture avec sa famille. Elle reçoit quelques unités de millions de Mathurin KAMANKE de temps en temps. L’immeuble vaut deux milliards de francs CFA. À sa mort en novembre 2021, la jeune femme qui aux dires de certaines confidences, aurait succombé à une overdose de barbituriques, a déjà perçu environ 100 millions de francs CFA de la part de Mathurin Aimé KAMANKE. L’homme qui se présente comme directeur des sociétés à Douala, réclame la propriété de l’immeuble. La famille de feue ESSOMBA Marie Étienne Agnès s’y oppose sans concession, et argue qu’un immeuble d’une valeur de deux milliards francs CFA, et bâti en plein AKWA à Douala, ne saurait être bradé à 100 millions francs CFA, quelque soit le bout par lequel l’affaire est prise.
Lire aussiCameroun : Arrêté pour avoir tabassé ses filles à BafoussamCourroucé, Mathurin Aimé KAMANKE qui avait échappé de justesse à la prison pour avoir, par la fraude fait main basse sur le compte séquestre appartenant à lui et à son frère, présente des actes de vente et autres documents attestant de sa qualité d’acquéreur de l’immeuble. Des documents dont l’authenticité et la véracité est vivement contestée par les ayants-droit de la défunte ESSOMBA MARIE ÉTIENNE AGNÈS, connaissant le personnage rusé et dénué de tout scrupule, de Mathurin Aimé KAMANKE.
La famille de la défunte ESSOMBA MARIE ÉTIENNE AGNÈS, lui demande par quelle alchimie il a payé les deux milliards, étant entendu que la petite héritière est morte de façon plus qu’imprevisible et expéditive. » Que Monsieur Mathurin KAMANKE nous montre les documents de la banque, ainsi que le notaire par-devant lesquels cette opération de 1,9 milliard de francs CFA a eu lieu. Un montant aussi important nécessite des traces, ainsi que l’intervention des banques et des notaires. Un tel montant ne se manipule pas en cash. Notre fille nous a dit avoir perçu en tout, 100 millions de francs CFA, de Mathurin KAMANKE, de 2016 jusqu’à sa mort en 2021. C’est très indécent et immoral de vouloir profiter de la mort tragique de cette fille que nous savions très vulnérable émotionnellement, pour faire main basse sur son immeuble, alors qu’elle a laissé une fille de sept ans qui de fait, est son héritière. Ce braquage ne se fera pas. Ce serait une seconde mort pour la petite ESSOMBA MARIE ÉTIENNE AGNÈS, et ses parents », nous confie un parent de la défunte.
Face à la ferme opposition de la famille à ne point laisser Mathurin Aimé KAMANKE ravir l’immeuble au franc symbolique, ce dernier a, par voie d’huissier de justice, servi aux ayants-droit de la succession ESSOMBA Marie Étienne Agnès, une assignation en intervention volontaire. Aussi ces derniers sont-ils invités à comparaître à l’audience du 1er décembre 2022, et par-devant la Chambre commerciale du tribunal de grande instance du Wouri ( Douala), siégeant en la salle ordinaire de ses audiences.