Il nous accueille, Dominique Grandmont, à l’entrée : « Partout n’a pas d’histoire ». Et nous accompagne de page en page, depuis le « coin table fenêtre », passant par le « milieu de cour droite » pour aller « ici comme jamais », passant par « le temps des récits » et ouvrir, à la fin, « à perte de vue ». Et nous rencontrons avec lui des poètes, des ami.e.s que nous saluons, vivants ou morts, mais jamais morts, peut-être par l’usage répété du « ni » (qui me fait penser à Mallarmé), ou par le dialogue engagé à travers le temps. Ainsi, entre autres, il s’adresse à Mathieu Bénézet, Geneviève Huttin, André Velter, Anne-Marie Albiach, Claude Royet-Journoud, Nikos Lybéris, Vladimir Holan, Ossip Mandelstam, Yannis Ritsos, Antoine Emaz, et Jacques Demarcq, avec lequel il arrive à l’automne :
Le mot est le fruit
de ce dont il n’est pas fait
mais qui lui survit comme le chant
des oiseaux précède leur vol
pour faire entrer notre vitesse
dans la lenteur d’une lumière
qui retranche tout au ras du sol
sans devoir violer la parole
avant de la donner puisque
les ronds sur l’eau sont en plus
« le chant des oiseaux précède leur vol » est aussi une phrase qu'on peut lire dans le livre de Marielle Macé, Une pluie d'oiseaux.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble