Dans l'esprit de Surround, il ne fait plus beaucoup de sens de proposer une couverture de véhicule, d'habitation ou, plus généralement, de tel ou tel risque spécifique… à des générations qui, entre autres, se détournent de plus en plus de la notion de propriété au profit d'une économie d'usage et qui préfèrent souvent la flexibilité du statut de travailleur indépendant à la stabilité d'un poste de salarié. En d'autres termes, pourquoi faut-il obligatoirement aborder l'assurance par son objet et non par son bénéficiaire ?
En partant d'une telle question, que les habitudes héritées de siècles d'histoire conduisent généralement à éviter de se poser, la startup a donc imaginé un renversement des modèles traditionnels. Au lieu de présenter au visiteur de son site un catalogue au sein duquel il choisit les options correspondant à son besoin, elle l'inviterait plutôt à exposer sa situation – ses pratiques en matière de mobilité, son type de résidence, ses choix professionnels… – à partir de laquelle elle suggère un contrat unique, tout compris.
Naturellement, la vision posée de la sorte est ambitieuse et n'est pas encore matérialisée. À ce stade, il faudra se contenter de quelques combinaisons prédéfinies, par exemple celle qui intéressera une majorité de la cible visée, intégrant assurance locataire et voiture d'emprunt. Pourront s'ajouter ensuite aux forfaits une solution dédiée aux freelances et une autre pour les déplacements à bicyclette et à pied, toujours dans une logique de recherche des usages les plus fréquents, au moins dans un premier temps.
Afin de maximiser son impact, Surround tente en outre de capter son audience dans les grands moments de transition qui définissent la découverte de l'univers de l'assurance : le départ du nid parental, l'installation lors de la rentrée universitaire, l'acquisition d'une première voiture… L'idée sous-jacente est non seulement de capitaliser sur la pertinence d'une offre à 360° mais également d'exploiter la méconnaissance des coutumes du secteur pour faire de la perspective par style de vie une évidence incontournable.
Voilà une illustration supplémentaire de l'aveuglement classique des acteurs établis face aux évolutions sociétales et technologiques : enfermés dans leur focalisation séculaire sur leurs produits (qui, au passage, façonne leur organisation), ils ne perçoivent pas ou, a minima, ne prennent pas en compte la demande latente d'accompagnement des nouveaux consommateurs, ni les opportunités offertes par les outils informatiques modernes de la satisfaire. Heureusement, des trublions viennent réveiller les endormis !