Avec un tel casting – Christian Bale, Margot Robbie, John David Washington, Anya Taylor-Joy, Rami Malek, Michael Shannon, Robert De Niro, Zoe Saldana, Chris Rock, Andrea Riseborough, Timothy Olyfant, Mike Meyers ou encore Taylor Swift – et un réalisateur de la trempe de David O. Russell, Amsterdam avait de quoi susciter les plus grandes attentes.
Malheureusement, l’impression finale est quelque peu décevante. Non pas que le film soit médiocre, il dispose en effet de réelles qualités, mais l’ensemble demeure néanmoins trop laborieux que pour vraiment convaincre. Plus qu’un échec, il s’agit donc surtout d’un rendez-vous manqué. Celui d’un scénario avec ses acteurs, d’une narration avec son intrigue. Bien que le long-métrage se laisse suivre sans déplaisir, le récit dans sa globalité s’apparente effectivement à un joyeux bordel où chaque protagoniste semble jouer une partition différente des autres. Difficile dès lors d’éviter les fausses notes et le manque d’harmonie. Ce dernier point est d’ailleurs certainement le plus problématique puisqu’il se dégage de l’oeuvre une sensation permanente d’hallucination qui dessert incontestablement le projet plus qu’il ne le soutient. Certes, le script finit bel et bien par retomber sur ses pattes, non sans maladresse, mais sa construction inutilement alambiquée participe grandement au sentiment d’inachevé qui accompagne le visionnage.
Plombé par un scénario inutilement alambiqué qui laisse définitivement un goût d’inachevé, Amsterdam est donc un thriller policier qui vaut surtout pour sa superbe direction artistique. Offrant à l’Amérique des années 30 un magnifique écrin, le film puise ses principales qualités dans l’absurdité de son récit et la qualité de son casting.