Ils ont pris part à un dialogue parlement-gouvernement mardi dernier à l’Assemblée nationale. L’objectif était de trouver des mesures justes pour la gestion des terres.
La problématique de la concession foncière à grande échelle était au cœur d’un dialogue parlement-gouvernement mardi dernier à l’hémicycle de l’Assemblée nationale du Cameroun. C’était sous l’égide du premier vice-président de la chambre basse du parlement, l’honorable Hilarion Etong. Ces dernières années, les questions foncières sont au cœur de nombreux « conflits » communautaires. Même devant les tribunaux, la terre est au centre de nombreux procès. Les parlementaires veulent donc revoir les textes qui régissent la gouvernance foncière au Cameroun afin d’assainir le milieu.
Personne n’est à l’abri encore moins l’Etat dont des travaux coincent souvent à cause des contestations des communautés. « Le Cameroun progresse vers l’atteinte de son émergence en 2035.
Les chantiers ouverts à cet effet connaissent des conflits normatifs opposants les nécessités développementalistes dévoreuses de grandes concessions forestières inspirées de la Snd30, aux prescriptions dualistes de la loi foncière de 1974 », a lancé d’entrée l’honorable Hilarion Etong tout en saluant les efforts menés par le Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestières d’Afrique centrale (Repar Cameroun) dont les initiatives permettent de formuler des propositions répondant aux aspirations légitimes des populations.
Sa majesté Bruno Mvondo, coordonnateur du Rectrad, invite les concessions foncières à obéir à un système afin de permettre aux communautés à tirer profit de l’exploitation de leurs terres. Il s’agit en réalité d’un contrat gagnant-gagnant entre les investissements, les communautés d’abord et le pays tout entier. Nous attendons que les plateformes comme celles-ci puissent être mises en place régulièrement afin que tous les acteurs puissent se rencontrer et comprendre les préoccupations des uns et des autres ».
Les communautés veulent désormais voir les concessionnaires jouer franc-jeu pour une collaboration harmonieuse. Pour le coordonnateur du Repar, il est nécessaire de renforcer le contrôle de la mise en œuvre des clauses sociales et environnementales des cahiers de charges des concessionnaires ; de renforcer le cadre de collaboration entre les concessionnaires et les communautés, la rationalisation de la durée et de la superficie maximale des concessions, en vue de régler des préoccupations liées à la gestion durable et à la croissance démographique importante que nous connaissons.
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