Parvenus au quatrième étage, ils ouvrirent leurs blousons pour capter un peu de fraicheur. Le vent du nord s’engouffrait à travers la fenêtre brisée. Leurs torses humides de sueur frémirent au contact de l'air. Ils se regardèrent en souriant, éreintés par la somme d’efforts déployés depuis des jours, heureux de renouer avec un élément qui les reliait à la Terre. Il suffit parfois de quelques jours de terreur, privé de sa liberté pour oublier ce que l’on est. Alors ils utilisèrent leurs blousons comme parachutes et sautèrent dans le vide.