« L’hysope contre la grippe hypnotique
Les gouttes de rimes de pluie
Les champs les sillons l’horizon
Le fond commun l’humus le progrès
Le travail et toute l’administration
Les visages qui passent
La poésie n’est pas prévisible
On ne la voit qu’après
Le naturel est ramené dans la civilisation »
L’écriture, mais en mode mezzo voce, en résonance de tête, cherche et trouve la porte et porte le jour et la nuit, il faut, en effet, qu’entre un et deux, résonne le zéro du néant, creusant ainsi l’intuition d’un Paul Claudel : « Le poème n’est point fait de ces lettres que je plante comme des clous mais du blanc qui reste sur le papier ».
La traversée poétique de Claude Minière est celle de la mobilité et de la gratitude, de l’appel et du rappel, de l’élargissement du souffle et de la voix.
« Je n’ai, à vivre, rien perdu ».
Pascal Boulanger
Claude Minière, L’année 2.0, Tinbad, 2022, 96 p., 15€, parution le 24 novembre 2022.