Quand tu vis une situation difficile ou une perte quelle qu'elle soit, tu dois faire ton "deuil" de la situation. Tout comme lorsque tu perds un être chers, tu passes inévitablement par cette phase de "deuil". Lorsque j'ai appris que je ne pourrai finalement pas porter d'enfant (Au risque d'y laisser la vie), j'ai d'abord été envahie par une tristesse que je ne pourrai même pas t'expliquer. Je t'en parlais d'ailleurs dans deux de mes articles "humeurs" ici & là. Ensuite, (et bien malgré moi !), je me suis sentie rongée par la colère... Qui est toujours présente cela dit, mais que je commence tout doucement à "contrôler". Parce qu'après tout... Je n'ai pas le choix que d'accepter la situation comme elle est. C'est alors que j'ai (qu'on a !) commencé à envisager "Les autres possibilités". Ces possibilités dont je ne voulais au départ, pas entendre parler. Parce qu'encore une fois, je n'ai pas d'autres choix.
Cela dit, les possibilités en question ne sont pas nombreuses pour que notre projet de famille aboutisse enfin. Mais il y'en a. Et là où il y'a des possibilités, il y'a de l'espoir, non ?! Tu l'auras compris même si la vie a décidé de nous mettre des bâtons dans les roues, nous n'avons pas l'intention d'abandonner notre projet d'enfant. Même si cela prend encore des années, même si ce sera de loin le combat le plus difficile que nous aurons à mener, je suis prête à le faire. Parce que je sais que si l'on ne tente rien, je le regretterai jusqu'à la fin de mes jours. Et je sais que mon désir d'enfant ne s'en ira pas. C'est malheureux à dire, mais je sais que je ne serais pas pleinement heureuse dans ma vie si je n'ai pas d'enfant. Et ce, même si biologiqument ce n'est pas le mien.
Néanmoins, les possibilités qui s'offrent à nous sont très peu nombreuses, & nous sommes encore en pleine réflexion quand à ce que l'on souhaiterai faire. La première possibilité étant d'abandonner. D'en rester là. Et de ne pas avoir d'enfant. Récemment quelqu'un m'a dit : "Quand on ne sait pas avoir d'enfant, on aime ceux des autres". Je ne sais pas ce qui m'a retenu de lui coller mon poing sur le nez. Facile à dire quand on est un homme & qu'on est papa de deux enfants ! Si tu en savais un peu plus sur la gentes féminine, tu saurais qu'un désir d'enfant, ça ne s'en va pas comme ça chez une femme. C'est instinctif. Quand c'est là, c'est là. Et tu ne peux rien y faire pour le faire disparaître. Bref. En rester là, n'est même pas envisageable pour nous.
On réfléchit. On se pose. On en discute. Et on envisage "les autres" possibilités. Et il n'y en a pas des masses...
* Devenir une famille d'accueil. Cela serait notre "dernier" recours dirons-nous. Accueillir un enfant en difficulté pour lui offrir un cadre stable une famille provisoirement, un équilibre émotionnel, & un cadre de vie serait une merveilleuse aventure. Je connais deux couples qui l'on fait, et bien que ce ne soit pas facile tous les jours, aucun d'eux ne regrette leur choix. Me concernant, j'envisage cela comme dernier recours car vivre avec cette épée de damoclès au dessus de la tête sera difficile. Pour rappel, le but étant toujours que l'enfant soit ré-intégré dans sa famille d'origine. C'est donc un choix qui doit être mûrement réfléchis avant de s'engager dans une telle aventure. Mais cela reste une possibilité.
* Se tourner vers l'adoption. Là encore, c'est un magnifique projet, & je sais que si l'on se tournait vers cette "option", j'aimerai cet enfant comme si je l'avais fait moi-même. C'est la deuxième possibilité. Mais les lois en Belgique ne sont pas si simple. On adopte pas comme ça ! Il y'a des mois de procédure administrative et judiciaire. Sans compter que cela coûte une fortune ! Là encore, je connais des couples s'étant tourné vers cette "option". Mais l'attente est extrêmement longue et se compte en années ! Sans oublier que cela coûte un bras ! On parle là d'acheter un enfant pour 20 000 euros. Une façon de faire que je trouve aberrante et qui me dérange profondément "sur le fond". Mais là encore, les lois sont ainsi faites. Et quand on a pas d'autre choix...
* Trouver une mère porteuse. C'est la première possibilité à laquelle nous avons songé. En Belgique, il n'existe aucune loi qui autorise cette "pratique", mais aucune loi ne l'interdit non plus. Et en Belgique francophone, il existe deux hôpitaux qui pratique la GPA (Gestation pour Autrui). Et étant donné que j'ai des ovocytes fécondés et congelés, cela nous sembles être la possibilités la plus adéquates. Ce qui nous permettrait en plus d'avoir un enfant "à nous". Mais là encore, les choses ne sont pas si simple. En dehors de la procédure administrative qui elle aussi, prendra de longs mois ; Nous devrons nous débrouiller nous même pour trouver une "mère porteuse". Et ce n'est pas le genre de chose qui se demande aisément. Parce que là aussi, il y'a plusieurs conditions à respecter... Et je sais que si je trouve LA personne qui nous fera ce cadeau, je lui en serait éternellement reconnaissante. Mais ce n'est pas quelque chose qui se demande comme ça... Sans compter qu'aucune lois ne protège la mère biologique si la mère porteuse veut garder l'enfant à la naissance... Je devrais adopter mon propre bébé. C'est risqué comme situation, & trouver LA personne de confiance ne sera pas chose facile...
Quoi qu'il en soit, et bien que nous sommes toujours dans une phase de réflexion, je commence tout doucement à me faire à l'idée qu'une grossesse est in-envisageable et dangereuse pour moi. J'ai tout de même un énième rendez-vous médical prévu en fin de mois dans un Hôpital renommé qui me confirmera une fois pour toute les choses, mais je sais déjà quel sera la décision finale. Cet entretien me servira surtout à avoir une énième confirmation médicale qui viendra peaufiner mon dossier, pour ensuite (on l'espère), pouvoir démarrer la procédure administrative pour l'une des 3 possibilités qui s'offre à nous. Donc, il y'a de l'espoir.
Et bien que le chemin sera long & difficile, ce n'est pas dans mon caractère d'abandonner... Je ne serai peut-être pas maman aujourd'hui, ou l'an prochain... Mais un jour, mon tour viendra. Je ne baisserai pas les bras...