En 1919, dans une petite ville écrasée par la canicule, un chien hurle à la mort devant la prison. Il attend l'unique prisonnier du lieu, Morlac. Bientôt le juge Lantier arrive pour interroger le prévenu et tente de le convaincre de faire amende honorable, mais Morlac refuse obstinément, assumant l'acte qui l'a mené en prison. Le lecteur ne découvrira la raison de son emprisonnement qu'à la fin du roman.
A travers cette histoire atypique inspirée de celle de son grand père, l'auteur témoigne de l'immensité de la violence vécue, qui transparait notamment dans les récits de guerre de Morlac envoyé à Salonique ou dans la Somme. Il s'interroge surtout sur la question de notre identité humaine qui devrait différer de celle de l'animal, et qui pourtant, en temps de guerre est mise à mal. Qu'est ce qui fait de nous un homme finalement ?
" Il avait toutes les qualités qu'on attendait d'un soldat. Il était loyal jusqu'à la mort, courageux, sans pitié envers les ennemis. Pour lui, le monde était fait de bons et de méchants. Il y avait un mot pour dire ça : il n'avait aucune humanité. Bien sûr, c'était un chien... Mais nous qui n'étions pas des chiens, on nous demandait la même chose. Les distinctions, les médailles, citations, avancements, tout cela était fait pour récompenser des actes de bêtes. " p127
Malgré une construction au cordeau, j'ai trouvé que ce roman manquait d'intensité, d'incarnation et je n'ai pas ressenti l'enthousiasme d'autres lecteurs... A vous de voir...