C'est quoi, exactement, le lâcher-prise ?

Publié le 11 octobre 2022 par Laurence Roux-Fouillet

On vous a peut-être déjà dit "Il faut que tu lâches prise..." ? Pas facile cette phrase, car on ne sait pas toujours quoi mettre derrière ce terme de "lâcher-prise" - donc y parvenir s'avère encore plus compliqué !

Définissons déjà ce qu'il n'est pas.
On ne peut pas réduire le lâcher-prise à un simple état de relaxation. Comme si certains avaient plus de mal que d'autres à se reposer - voire à accepter de le faire.

Le lâcher-prise n'est pas non plus un synonyme de laisser-aller. Il ne signifie pas davantage qu'il faut "laisser tomber". Ces approches sont d'ailleurs inaceptables pour la plupart d'entre nous, attachés à nos engagements ou à nos valeurs. On ne renonce pas facilement quand on estime que le sujet ou la cause est important à nos yeux, ou juste !
Alors, qu'est-il ?
J'en propose une définition personnelle, mais qui fonctionne avec le temps. Lâcher prise signifie pour moi "lâcher ce sur quoi on n'a pas de prise". Et dans bien des cas, cela peut changer bien des choses !
Amusez-vous à lister tout ce sur quoi vous n'exercez aucun contrôle, même avec la meilleure volonté du monde : la météo, l'état du monde, l'inflation, la propagation du virus, et, globalement, les autres : ce qu'ils pensent, ce qu'il disent, ou ce qu'il font...
Et vous découvrez par la même occasion une nuance importante : la différence entre le contrôle et la maîtrise. Le contrôle est un idéal, pour ne pas dire une utopie. Nous pensons qu'en réfléchissant à tout, en recueillant le maximum d'informations, ou en argumentant, on peut modifier le cours des choses, ou changer le comportement d'autrui. Hélas, c'est bien souvent peine perdue.
En revanche, cela fait naître en nous cogitations, doutes, émotions... Toutes choses qui s'assortissent de tensions physiques, crispations, douleurs diverses, et surtout d'une charge mentale incessante. Et c'est sans doute en cela que le contrôle empêche d'avoir accès à la détente, au recul, au repos ou au ressourcement quand on en a besoin. Le pire, c'est que ce contrôle et tous ses désagréments tournent à vide, puisqu'on n'a aucun moyen d'agir sur ce qui nous préoccupe. Nous y mettons une énergie considérable, pour un piètre résultat.

Et c'est là où la sophrologie intervient ! Cette méthode facile à appliquer à peu près partout permet de retrouver la maîtrise. En apprenant à modifier certains paramètres (respiration, tension physique...) on retrouve déjà un état de mieux-être. On s'intie aussi à la canalisation des pensées, pour que notre mental, hyper contrôlant, n'occupe pas toute la place, tout le temps. Cela aide énormément à retrouver un sommeil réparateur, à prendre du recul et à récupérer vraiment.

La maîtrise à la place du contrôle, vous vous y mettez quand ?

Laurence Roux-Fouillet
Sophrologue