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Bien qu'il soit encore nécessaire de renforcer la cohérence internationale du reporting en matière de développement durable et d’ESG, l'étude de KPMG souligne une utilisation des normes de standardisation qui a augmenté au cours des deux dernières années. Ainsi, 63% des entreprises françaises analysées dans le cadre de l’étude intègrent aujourd’hui les recommandations du TCFD (Task Force for Climate Financial Disclosure) à leur reporting extra-financier (contre 61% à l’échelle mondiale) et 85% les normes de l’ONU en matière de développement durable (contre 74%).
Par ailleurs, les entreprises françaises étudiées semblent attacher de plus en plus d’importance à la fiabilité de leur reporting, qu’elles n’hésitent pas à faire certifier par des tiers indépendants. Ainsi, 89% d’entre elles ont recours à des services de certification de l’information, soit la plus large proportion à l’échelle mondiale (63%), ce qui illustre une anticipation de la réglementation en faveur de cette pratique.
Ces données témoignent globalement d’un renforcement et d’une formalisation de la méthodologie de reporting des entreprises, qui sont cependant nuancés par une approche qui peine encore à prendre en compte l’ensemble des dimensions de l’ESG.
Ce phénomène s’explique par une prise en compte inégale des enjeux ESG et éthiques au plus haut niveau de l’entreprise. S’il s’avère que les dirigeants sont sensibilisés, comme en atteste l’étude CEO Outlook 2022 de KPMG qui montre un fort niveau d’attention sur ces thématiques, les actes ne suivent pas toujours. En effet, 75% des entreprises françaises sondées ont un Responsable dédié aux questions ESG évoluant au sein des instances dirigeantes de leur entreprise, mais c’est le cas de moins de la moitié des entreprises sondées à l’échelle internationale (45%) qui laissent majoritairement ces thématiques en marge de leur gouvernance.
« Alors que se tient actuellement la COP27, nousobservons un important volontarisme des entreprises en matière de reporting extra-financier en France et dans le monde, qui s’explique par une prise de conscience des risques environnementaux qui pèsent sur la croissance. À titre d’exemple, 64% des entreprises du panel considèrent aujourd’hui que le changement climatique peut constituer une réelle menace pour leur activité. Néanmoins, les efforts aujourd’hui effectués pour rendre compte des engagements pris ne sont pas encore suffisants pour embrasser l’ensemble des enjeux. Et ce, alors que les différentes parties prenantes appellent aujourd’hui à une approche holistique pour susciter une réelle confiance dans la démarche des entreprises » commente Fanny Houlliot, Associée, Co-Responsable du Centre d’Excellence ESG chez KPMG France.