"Red & Black Light" - Ibrahim Maalouf

Publié le 03 juin 2021 par Damien Barthel

Non, vous ne rêvez pas : Ibrahim Maalouf fait son entrée sur Rock Fever. Et pourquoi pas, après tout ? On a bien, ici, parlé de divers chanteurs français, de plusieurs époques, et, pour ce  qui est du jazz, il y en à à foison, aussi, ici (Miles Davis, Coltrane, Mingus...). Or, Maalouf, artiste franco-libanais (né à Beyrouth en 1980), trompettiste et pianiste (mais surtout trompettiste), fait du jazz. Pas que du jazz, hein, mais disons que ses albums, vous les trouverez au rayon jazz de votre FNAC habituelle. Rien que les visuels de ses albums fait jazz, d'ailleurs. Ibrahim Maalouf, je ne connais que très peu, je dois dire, seulement deux albums, qui seront tous deux abordés ici, et oui, en effet, cet article aborde le premier des deux, bravo. J'ai découvert Maalouf comme à peu près tout le monde, le bonhomme étant plutôt du genre médiatique, il participe souvent à des émissions de TV, pour faire la promo de ses albums, mais pas forcément que pour ça. A ce titre, je ne veux pas parler, et je ne veux pas qu'on en parle dans les commentaires, de ses déboires, en 2015 ou 2016, avec la justice pour une sordide histoire, au final inventée de toutes pièces par la "plaignante", d'agression sexuelle. On est là pour parler de musique. Mais comme je sens que des connards ne pourront s'empêcher d'en parler dans les commentaires en disant "sale violeur", je mets les choses au clair dès le départ, aussi, si jamais vous voulez poster un commentaire de ce genre, n'oubliez pas que vous ferez ainsi partie de ces connards. 

Red & Black Light est sorti en 2015 et est le septième album studio de Maalouf. Il est sorti sous une pochette que n'aurait pas renié Brian Eno pour un de ses albums d'ambient, et il est, de plus, sorti sous un packaging sublime : un petit coffret, format CD, en carton rigide, avec le disque dans une sous-pochette et plusieurs cartes illustrées, plus un livret. L'album suivant de Maalouf sera lui aussi sous un packaging similaire, sans doute est-ce le cas aussi de ses suivants ou des précédents (du moins, de certains), je ne sais pas, car je ne connais que deux de ses albums. Rien que l'objet est sympa et joli, et rend l'album un peu original. C'est tout de même mieux qu'un simple boîtier plastique lambda ou qu'un digipack en carton souple ! L'album n'est pas long, 41 minutes pour 8 titres allant d'un peu moins de 4 minutes pour les plus courts (Run The World (Girls) et le morceau-titre) à 7 minutes pour le plus long, Free Spirit. L'ensemble est instrumental, et allie, avec efficacité, ambiances jazz, ambient et un peu orientales et world. Pas autant que l'album suivant (sorti à peu près en même temps, d'ailleurs !) quand même. 

C'est un album qu'il m'est difficile de chroniquer, je dois le dire. Non pas que je ne l'aime pas, car au contraire, c'est sans doute un de mes albums de jazz préférés parmi les plus récents qui soient sortis et que j'ai écoutés (j'écoute quasi exclusivement du jazz des années 50 à 70, pour ainsi dire rien de récent, donc cet album est un peu une exception et fut pour moi une belle découverte), et c'est, de plus, un album vraiment accessible, ce n'est pas complexe ou hermétique, on entre dedans très facilement, c'est presque de la pop jazzy, mais totalement instrumentale. J'ignore  s'il s'agit d'un de ses meilleurs albums ou au contraire d'un de ses moins réussis, et à la rigueur, je m'en cogne un peu, parce que ce Red & Black Light est vraiment un disque agréable, le genre d'album à écouter les yeux fermés, et qui vous embarque ailleurs, à la fois ambient et jazz, à la fois world et un peu moderne... Une belle découverte, vraiment. Je vous laisse le soin de le découvrir, vous aussi !

Free Spirit

Essentielles

Goodnight Kiss

Elephant's Tooth

Red & Black Light

Escape

Improbable

Run The World (Girls)