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Quelle allure aura le top 20 de la WTA dans dix ans ?

Publié le 16 novembre 2022 par Francky

Quelle allure aura le top 20 de la WTA dans dix ans ?

Lucie Havlickova : attention danger.

Dans une WTA en perpétuel mouvement, plus imprévisible, plus surprenante et plus indécise que jamais, bien malin celui qui serait capable de dire qui va dominer le tennis féminin d'ici une décennie. Pourtant, on peut tout de même émettre plusieurs hypothèses en procédant d'une façon somme toute assez logique qui consiste à observer le top 20 actuel (notamment les performances des joueuses ainsi que leur âge) et, dans le même temps, faire de même du côté des plus jeunes qui bataillent sur les circuits Junior et ITF. On se trouve alors en mesure de se faire une idée plus précise, mais loin d'être établie, de ce à quoi pourrait ressembler le classement WTA dans dix ans. Il est donc temps de faire preuve d'audace en se téléportant dans le futur pour voir quelle allure aurait le top 20 en novembre 2032. Montez dans la DeLorean, Marty McFly et le Doc vous y attendent.
Classement WTA (Top 20) établi le 16 novembre 2032 :
  1. Lucie Havlickova (République Tchèque, 17 ans en 2022) 11500 points ;
  2. Petra Marcinko (Croatie, 16 ans en 2022) 7100 points ;
  3. Linda Noskova (République Tchèque, 17 ans en 2022) 6950 points ;
  4. Diana Shnaider (Russie, 18 ans en 2022) 6000 points ;
  5. Brenda Fruhvirtova (République Tchèque, 15 ans en 2022) 5600 points ;
  6. Erika Andreeva (Russie, 18 ans en 2022) 5000 points ;
  7. Victoria Jimenez Kasintseva (Andorre, 17 ans en 2022) 4555 points ;
  8. Julia Stusek (Allemagne, 14 ans en 2022) 4260 points ;
  9. Cori Gauf (États-Unis, 18 ans en 2022) 4150 points ;
  10. Linda Fruhvirtova (République Tchèque, 17 ans en 2022) 3995 points ;
  11. Iga Swiatek (Pologne, 21 ans en 2022) 3660 points ;
  12. Sara Bejlek (République Tchèque, 16 ans en 2022) 3050 points ;
  13. Alena Kovackova (République Tchèque, 14 ans en 2022) 2810 points ;
  14. Mirra Andreeva (Russie, 15 ans en 2022) 2775 points ;
  15. Nikola Daubnerova (Slovaquie, 17 ans en 2022) 2770 points ;
  16. Eva Lys (Allemagne, 20 ans en 2022) 2765 points ;
  17. Nikola Bartunkova (République Tchèque, 17 ans en 2022) 2660 points ;
  18. Solana Sierra (Argentine, 18 ans en 2022) 2495 points ;
  19. Sara Saito (Japon, 16 ans en 2022) 2325 points ;
  20. Taylah Preston (Australie, 17 ans en 2022) 2295 points ;
Premier constat qui crève les yeux : un top 20 dans lequel n'apparaissent plus que deux membres du classement actuel : Iga Swiatek et Cori Gauf. Cela peut paraître choquant mais, en considérant bien les choses, cela ne l'est pas tant. Dans une décennie, sept des dix joueuses du top 10 auront atteint ou dépassé l'âge de trente-cinq ans (nous aurons même une quadragénaire et quatre autres joueuses proches de la quarantaine). Aryna Sabalenka aura quant à elle trente-quatre ans mais, je ne vois pas la biélorusse dans le top 20 en 2032 pour une question de régularité et de qualité de jeu alors que pour Swiatek et Gauf, les choses sont très différentes. L'actuelle numéro une mondiale aura tout juste dépassé la trentaine dans dix ans et il va de soi qu'elle aura probablement ajouté d'ici là quelques tournois du Grand Chelem à un palmarès qui commence seulement à s'étoffer. Cependant, la voir truster le haut du classement au début des années 2030 me semble assez peu plausible car, Swiatek a beau être la patronne du tennis féminin, elle a montré à plusieurs reprises cette année qu'elle n'en demeurait pas moins humaine, révélant parfois des faiblesses qui ont permis à certaines de ses rivales de prendre le dessus. On aura remarqué les difficultés qu'elle a rencontré pour retrouver de la constance après s'être imposée dans les tournois du Grand Chelem. Voilà pourquoi une place située aux portes du top 10 paraît plus appropriée.
Les choses sont différentes pour Gauf. La voir septième mondiale en 2022 est tout sauf une surprise tant la jeune américaine a progressé ces derniers mois aussi bien tennistiquement que mentalement. Même si la constance n'est pas encore son fort (on a le sentiment qu'elle termine l'année sur les rotules après sa piètre performance aux championnats WTA de Fort Worth), elle possède encore une telle marge que la voir toujours top 10 en 2032 est plus que probable. D'ici là, Coco aura sans doute ajouté à son palmarès des gros tournois WTA 1000 ou 500 et même, pourquoi pas, des tournois du Grand Chelem (je reste persuadé que le premier trophée majeur qu'elle soulèvera sera celui de l'US Open). Après tout, elle n'aura que vingt-huit ans dans dix années. 
Si Gauf et Swiatek devraient bien résister, j'estime qu'il sera plus compliqué pour les autres de résister à la vague qui s'annonce. Bien sûr, je crois dur comme fer que des joueuses actuellement top 20 vont gagner en majeur dans un futur proche. Ons Jabeur sera bel et bien la première nord-africaine à remporter un titre du Grand Chelem, peut-être dès l'année prochaine, après deux tentatives infructueuses. D'autres joueuses comme Daria Kasatkina, Belinda Bencic, Caroline Garcia et même Maria Sakkari ou Veronika Kudermetova ont toute ma confiance. Néanmoins, et j'en suis désolé pour les fans de ces joueuses, aucune ne résistera à ce qui se prépare en ce moment en coulisses, c'est-à-dire, un raz-de-marée titanesque en provenance de République Tchèque qui va tout emporter sur son passage.
Voyez par vous même : sept joueuses tchèques dans le top 20 en 2032, dont quatre dans le top 10 (deux dans les trois premières). Je suis d'ailleurs peut-être trop prudent car, elles pourraient certainement être plus nombreuses. Alors, pourquoi toutes ces tchèques, allez-vous me demander ? Parce qu'il se passe quelque chose d'intéressant actuellement dans le tennis tchèque féminin : le pays n'a plus de représentante dans le top 10 et plus qu'une dans le top 20. Avec Petra Kvitova et Karolina Pliskova, les deux trentenaires, c'est une génération qui s'éteint doucement. Croyez bien qu'en ces circonstances, ce n'est pas du côté de Barbora Krejcikova, Katerina Siniakova ou Marie Bouzkova qu'est l'avenir de la Tchéquie. Si cet avenir a un nom, il s'appelle sans aucun doute Lucie Havlickova. Dites-vous bien que celle qui s'est imposée en simple et en double cette année à Roland Garros, dans la catégorie Junior, est partie pour tout écraser et que son arrivée sur le circuit WTA est guettée (voire appréhendée) avec beaucoup de tension, Havlickova ayant déjà tout le potentiel nécessaire pour rapidement progresser sur toutes les surfaces. À surveiller de près donc, et on reparle dans dix ans.
Lucie Havlickova n'est bien entendu pas seule car, c'est une véritable armada de joueuses ambitieuses et conquérantes que prépare la République Tchèque pour les années qui viennent. Ainsi les sœurs Fruhvirtova (en particulier la plus jeune des deux, Brenda) semblent toutes deux désignées pour devenir bientôt les nouvelles sœurs terreur du circuit après le règne des Williams. À seulement quinze ans, Brenda Fruhvirtova a gagné pas moins de huit tournois ITF rien que cette année, tandis que sa grande sœur de dix-sept ans, Linda Fruhvirtova, s'est imposée en WTA 250 au tournoi de Chennai. Ces deux-là ne sont qu'au début d'une grande aventure qui va les mener vers les sommets. La République Tchèque va aussi pouvoir compter sur le talent fou de celle qui s'est imposée l'an dernier au tournoi Junior de Roland Garros, Linda Noskova. Cette année, on l'a retrouvée dans le tableau principal de ce même tournoi (chez les pros cette fois-ci). Après être passée par trois tours de qualifications, elle est parvenue à bousculer Emma Raducanu en l'emmenant dans un troisième set avant de céder. Les tchèques ont aussi Sara Bejlek, qui obtint cette année le droit de disputer le tableau final de l'US Open en sortant des qualifications, à seulement seize ans. Enfin, nous aurions tort d'oublier Alena Kovackova qui a réussi cette année un prodige impensable : gagner les Masters Européens Junior dans la catégorie des seize ans alors qu'elle n'en a que... quatorze. Si elle continue sur cette lancée, Kovackova pourrait très bien frapper à la porte du top 10 en 2032 alors qu'elle n'aura que vingt-quatre ans et peut-être des tournois bien plus prestigieux à son palmarès.
Mais alors, quelle nation pourrait contrer le plan d'attaque établi par les tchèques ? La Russie est toute désignée. La refonte du modèle russe passe également par une offensive de deux sœurs aussi prometteuses l'une que l'autre : Erika Andreeva et Mirra Andreeva. La première, dix-huit ans, compte déjà une finale de Grand Chelem à son actif chez les Juniors, à Roland Garros en 2021 (elle s'inclina contre Noskova, citée plus haut). Mais surtout, elle parvint à accrocher Petra Kvitova pendant un set au premier tour de l'US Open cette année après avoir jouée trois tours de qualifications. Sa petite sœur Mirra, quinze ans, est déjà capable de rivaliser sur le circuit ITF avec des joueuses classés plus de deux cents places devant elle et qui ont au moins dix ans d'expérience de plus qu'elle. Admettez que ça en impose. Avec les russes, le danger pourrait aussi venir de Diana Shnaider. je l'ai classée quatrième mondiale en 2032 car, elle me semble avoir un solide bagage technique à dix-huit ans. De plus, elle connait déjà le goût de la victoire sur le circuit ITF et s'est déjà imposée trois fois en double en Grand Chelem (Open d'Australie, Wimbledon et US Open.
Si les tchèques et les russes étaient aussi fortes, il ne resterait alors plus grand chose pour les autres hormis des miettes. Mais attention à ne pas faire de conclusion trop hâtive. L'Allemagne, par exemple, possède un joyau du nom de Julia Stusek qui s'est imposée en début d'année au tournoi des Petits As et qui commence à se faire un nom sur le circuit ITF à quatorze ans. Elle est une joueuse qui apprend vite et qui pourra sans doute bénéficier du soutien de sa jeune compatriote Eva Lys, vingt ans, qui s'est récemment faite remarquer dans les play-offs de la Billie Jean King Cup avec l'Allemagne en humiliant la très expérimentée croate Petra Martic. Au Japon, on commence déjà à parler de Sara Saito tandis que l'Australie pourrait bien nous surprendre avec Taylah Preston, dix-sept ans, pour assurer la relève d'une certaine Ashleigh Barty, au moment où le dernier continent se cherche une nouvelle patronne. Mais, si le danger venait finalement d'un tout petit pays sans histoire ? En provenance de la Principauté d'Andorre, Victoria Jimenez Kasintseva possède déjà à dix-sept ans un palmarès qui a de quoi susciter la jalousie, elle qui remporta notamment l'Open d'Australie Junior à l'âge de quinze ans (tournoi qu'a remporté cette année la petite croate de seize ans Petra Marcinko qui, elle aussi, n'a pas fini de nous enchanter).
Avouez que ce classement venu tout droit de dix ans dans le futur a une certaine allure, non ? Et tout ça sans compter les autres... Les autres ?... Oui, celles que je n'ai pas oublié et qui auront éventuellement leur mot à dire. Les voici listées ci-dessous :
  • Mia Ristic (Croatie, 16 ans en 2022) ;
  • Daria Snigur (Ukraine, 20 ans en 2022) ;
  • Talia Gibson (Australie, 18 ans en 2022) ;
  • Noma Noha Akugue (Allemagne, 18 ans en 2022) ;
  • Polina Kudermetova (Russie, 19 ans en 2022) ;
  • Elvina Kalieva (États-Unis, 19 ans en 2022) ;
  • Ashlyn Krueger (États-Unis, 18 ans en 2022) ;
  • Sofia Costoulas (Belgique, 17 ans en 2022) ;
  • Julie Struplova (République Tchèque, 17 ans en 2022) ;
  • Sinja Kraus (Autriche, 20 ans en 2022) ;

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