Après quelques disques assez éloignés de mon style de prédilection habituelle, je reviens aux basiques avec les américains de Papercuts ou plutôt de l'américain car le groupe est essentiellement composé d'un seul homme en la personne de Jason Quever. Les influences de sa formation sont ultra connues et rabâchées ici : le Velvet Underground évidemment - il est question de "Sunday Morning" dès le premier morceau, une coïncidence ? - ou plus récemment Galaxie 500, Yo La Tengo - Quever est d'ailleurs à ces heures perdues producteur de Dean Wareham ou Beach House. "Past Life Regression" est le 9eme album de Papercuts. Pourquoi en parler maintenant ? Et pas depuis l'excellent "Future Primitive" sorti en 2009 ? En quoi ce nouveau disque est-il différent des précédents ? J'avoue que je connais finalement assez mal leur discographie. Je suis donc mal placé pour dire s'il est meilleur ou pire qu'un autre. J'imagine plutôt que Quever est assez constant et que ses productions sont plutôt homogènes. Ce dernier a donc eu la bonne idée de me rappeler à son bon souvenir. En bon artisan de l'ombre, il continue sa carrière pourtant exemplaire dans un malheureux anonymat. Son style n'est pas assez marqué, sa personnalité trop commune. Parfois, ce sont ces artistes qui sont revalorisés avec le temps. Parce qu'alors, on ne s'attarde plus aux modes, au décorum, pour ne plus s'intéresser qu'à l'essentiel : la musique. Et celle-ci est simple, mélodieuse et immédiatement belle. Je sais bien que ça ne suffira pas à faire de Quever une star interplanétaire mais si ça peut au moins permettre à quelques uns de partir à la découverte de sa musique.