En 2019, le groupe de musique et d’humour Les Luthiers ont perdu l’un de leurs fondateurs qui étaient aussi l’un des piliers de leurs spectacles, Marcos Mundstock. Quand ce dernier est tombé malade et qu'il a dû abandonner la scène, il a fallu que le groupe recrute une fois de plus, comme il l’avait fait à plusieurs reprises ces dernières années. Et puis le covid-19 a fait son apparition et il a fallu tout arrêter.
Cette semaine, Les Luthiers présentent leur nouveau spectacle qui promet d’être désopilant comme toujours à Rosario, au Teatro Astengo, Mitre 754.
Ils se produiront du 18 au 27 novembre et le succès est tel qu’il a fallu d’emblée poser des dates supplémentaires. Pourtant le spectacle n’est pas donné : les places sont en vente à des prix s’échelonnant de 4 500 à 7 500 $ ARG.
Le spectacle porte un titre en
forme de jeu langagier, à l’image du répertoire du groupe :
Más tropiezos de
Mastropiero (nouvelles
gaffes de Mastropiero), Johann Sebastian Mastropiero est un
personnage récurrent (mais invisible) de tous les spectacles et tous
les disques de Les Luthiers. Il s’agit d’un compositeur
imaginaire qui aurait vécu, selon les besoins de la programmation, à
toutes les époques et partout, tantôt en Europe, tantôt en
Amérique. Marcos Mundstock jouait le rôle du docte présentateur
qui venait disserter sur le morceau à venir et sur les circonstances
de sa composition. Ces pastiches d’introduction vont sûrement
parsemer le nouveau spectacle. Quant aux pièces de musique, ce sont
elles aussi des pastiches et tous les genres y passent : musique
classique, musique baroque, musique romantique, opéra, opérette,
zarzuela, rock, tango, folklore argentin, uruguayen et européen,
candombe et murga, et j’en oublie !
Les Luthiers : le groupe aujourd'hui
Les Luthiers, ce qui en Argentine veut dire « facteurs d’instrument » (et non pas facteurs d’instruments à cordes comme en français), est un groupe de musiciens dotés d'un niveau technique, d'une culture générale pour ne pas parler d'érudition tout à fait exceptionnels. Ils fabriquent eux-mêmes une bonne partie de ses instruments loufoques comme celui derrière lequel ils posent tous ensemble pour ce retour sur scène. D'où le nom qu'ils se sont choisi.
N’hésitez pas à aller les découvrir sur leur site Internet : tout y est, la présentation de leurs instruments comme un échantillon sonore de leur répertoire.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire la présentation du spectacle sur le site Internet de la Fundación Astengo