Quand le single de Ringo Starr a reçu un peu d’aide d’un vieil ami Beatle

Au début de l’année 1970, alors que les Beatles sont sur le point de se séparer, Ringo Starr se rend chez Paul McCartney avec une demande de ses trois camarades du groupe au siège d’Apple. Paul accepterait-il de retarder la sortie de son premier disque solo jusqu’à l’arrivée de l’album et du film Let It Be ?

En bref, la réponse de Paul à Ringo est : “Non.” Mais ça ne s’arrête pas là. En plus de son rejet catégorique de la demande de Ringo, Paul a jeté Ringo hors de sa propriété et a menacé de le “finir”. Inutile de dire que Ringo et Paul ne prendront pas le thé et n’enregistreront pas de disques ensemble de sitôt.

Cependant, Ringo entretient de solides relations avec John Lennon et George Harrison. Sur le premier album solo de John en 1970, Ringo est à la place du batteur. La même année, Ringo joue sur les morceaux du triple disque à succès de George, All Things Must Pass.

Lorsqu’il est temps pour Ringo de tester les eaux avec son propre travail solo, George est plus que prêt à l’aider. Et la chanson qu’il a produite et aidée Ringo à écrire en 1970 est devenue un grand succès pour l’ancien batteur des Beatles l’année suivante.

George Harrison a produit et coécrit la chanson de Ringo “It Don’t Come Easy”.

En mars 1970, les fans de musique ont eu un avant-goût du travail solo de Ringo sur Sentimental Journey, un album de standards pop qui s’est assez bien vendu. Plus tard dans l’année, le public entend son premier travail post-Beatles avec le single “Beaucoup of Blues” enregistré à Nashville (et l’album du même nom).

Cette sortie ne met pas le feu aux charts. (L’album culmine à la 65e place du Billboard 200 à la fin des années 70.) Mais Ringo surpasse facilement cet effort avec son single suivant, “It Don’t Come Easy”. Avec George Harrison comme producteur et co-auteur non crédité, ce titre a lancé la carrière solo de Ringo.

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Bien que le single ne soit pas diffusé sur les ondes avant avril 71, l’enregistrement a commencé pendant les sessions de Sentimental Journey l’année précédente. C’est à ce moment-là que George a aidé Ringo à écrire et à arranger le morceau. Dès les premières notes, on dirait un titre qui aurait pu figurer sur All Things Must Pass.

L’identité du guitariste (George) n’a pas besoin d’être vérifiée, et le vieil ami Klaus Voormann joue de la basse, tandis que Stephen Stills apporte une partie de piano. Il avait l’étoffe d’un hit après les 30 premières secondes, et le solo de guitare de George l’a propulsé au sommet.

“It Don’t Come Easy” a atteint la 4ème place des deux côtés de l’Atlantique.

Il est difficile d’écouter “It Don’t Come Easy” et de minimiser l’influence de George Harrison. Son empreinte est présente dans tous les aspects du morceau, mais il s’est assuré de faire ressortir le meilleur de Ringo également. Les fans de musique du monde entier sont d’accord, et Ringo obtient son plus grand succès à ce jour.

“It Don’t Come Easy” est numéro 1 au Canada et se classe numéro 4 aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il connaît le même succès en Europe, en Afrique et en Australie. En bref, Ringo est arrivé en tant qu’artiste solo avec ce titre. Et il a continué sur sa lancée avec “Back Off Boogaloo” (également co-écrit avec George) l’année suivante.

Alors pourquoi George n’a-t-il pas été crédité comme auteur-compositeur ? Une théorie convaincante avance que George voulait donner un coup de pouce à la carrière solo de son ami, et qu’il lui a donc fait un don. À la fin des années 90, quelques années avant la mort de George, Ringo a introduit une performance de “It Don’t Come Easy” en révélant qu’il l’avait effectivement écrite avec son ancien copain Beatle.