Georgia Ellery, sous ses allures proches de la belge Angèle, est une surdouée de la pop made in UK. En plus d'être là violoniste de l'épatante troupe Black Country, New Road, elle est la moitié du duo Jockstrap. Leur premier album "I Love You Jennifer B" est un ovni musical comme on n'en entend peu. Charriant les styles avec une dextérité impressionnante, on sait le disque promis à de très nombreuses écoutes pour essayer d'en saisir toutes les nuances, toutes les bifurcations. C'est bien simple aucune chanson ne se ressemble. Et à l'intérieur même des morceaux, les directions ne sont jamais linéaires, les structures constamment complexes. On est aux antipodes des gredins de The Garden. Ici, c'est la sophistication poussée à son paroxysme. L'album pourrait ressembler à un vain exercice de style. Il n'en est rien car il contient tellement d'idées, ne se refuse presque rien et puis la voix d'Ellery est au diapason du reste, ajoutant une dose d'émotion bienvenue. Du classicisme classieux de "What it's all about" à la house agitée de "50/50" en passant par les sons orientaux de "Debra", Jockstrap n'a pas peur du grand écart musical et du claquage cérébral.
Georgia Ellery, sous ses allures proches de la belge Angèle, est une surdouée de la pop made in UK. En plus d'être là violoniste de l'épatante troupe Black Country, New Road, elle est la moitié du duo Jockstrap. Leur premier album "I Love You Jennifer B" est un ovni musical comme on n'en entend peu. Charriant les styles avec une dextérité impressionnante, on sait le disque promis à de très nombreuses écoutes pour essayer d'en saisir toutes les nuances, toutes les bifurcations. C'est bien simple aucune chanson ne se ressemble. Et à l'intérieur même des morceaux, les directions ne sont jamais linéaires, les structures constamment complexes. On est aux antipodes des gredins de The Garden. Ici, c'est la sophistication poussée à son paroxysme. L'album pourrait ressembler à un vain exercice de style. Il n'en est rien car il contient tellement d'idées, ne se refuse presque rien et puis la voix d'Ellery est au diapason du reste, ajoutant une dose d'émotion bienvenue. Du classicisme classieux de "What it's all about" à la house agitée de "50/50" en passant par les sons orientaux de "Debra", Jockstrap n'a pas peur du grand écart musical et du claquage cérébral.