Sur les grands causses infinis de l’amour
L’automne est descendu.
Espaces déserts,
Collines jumelles,
Gorges profondes,
Où coule la source vive.
Je parcours lentement
Ce rêve infini,
Ces étendues d’herbes rases
Lisses comme la peau d’une femme,
Où le vent devenu fou
Vient caresser la terre nue.
Et là, tout au fond,
Coule la rivière primitive,
Celle des origines,
Dans laquelle on se perd
Quand renaît le désir.