Le Dindon hier soir, c'était complet arrivés un peu tard nous avons été placés au premier rang et au Théâtre Rouge du Lucernaire quand c'est complet et qu'on est au premier rang on a très chaud et on est presqu'à même le plateau....
Hier soir je me disais que j'aimerais bien que si c'était ma dernière pièce à voir vivre, en tant que spectatrice ce soit celle-là avec ces actrices acteurs là.
De rire et de voir rire mon Chéri mon amie exigeante et connaisseuse en théâtre qui y va bien plus qu'au ciné j'étais dans un monde que je connais bien un monde où le rire est sans limite j'étais au dessus en dessous avec toute la largesse de bras ouverts que le théâtre donne aux gens pour applaudir sans s'arrêter....
Voir ses amis dans un ou plusieurs personnages c'est troublant comme une amitié qui ne cesse jamais. Ah quelle distribution quelle mise en scène l'un qui par ses grimaces et ses accents m'a fait penser à Charlot, Dans cette distribution il y a trois comédiens que je connais moins dont un qui interprète le Dindon que je ne connais pas du tout : le Dindon ? qui est fort beau dans tout son corps. Jamais je n'avais vu le Dindon beau....
Philippe Person le metteur en scène est sensible à la liberté à la largeur de jeu des comédiens et là on est content de voir pour chacun sa 3D : la grande dimension à tous leurs possibles. Il y a des moments ou en soi chaque spectateur se tait arrête de rire et écoute ressent tout le texte incisif et percutant. Quel cristal Feydeau.
C'est fou combien Florence Jil les trois Philippe et Pascal-Charlot sont libres nous passent leur énergie.
Je ne vais pas vous raconter toutes les surprises les suspends la magie de ce spectacle allez-y surtout ça résonnera fort en vous après....
Ce n'est pas rien la vie privée quand ça déborde sur le public : pour chacun, c'est l'universel.
Un sacré rythme
Le rythme est soutenu. Mettre en scène Feydeau est un exercice de théâtre risqué. En l'absence de sous-texte, il s'agit de garder l'attention du public et donc le rythme. Le texte ne fonctionne que sous cette contrainte. Il importe d'éviter toute pause et de jouer toute la pièce en tension. Une pièce de Feydeau est un régal théâtral lorsque la cadence est constante dès son démarrage, et lorsque les comédiens sont au diapason de cette dynamique....
http://delacouraujardin.over-blog.com/2022/11/le-dindon.html" Un propos universel, donc. L'adultère et le cocuage ayant sans doute autant d'avenir que les contributions indirectes.
Nous voici donc en pleines années Seventies.
Iggy Pop, on l'a compris, mais aussi des chemises aux motifs à faire mourir de fatigue un caméléon, des pantalons pattes d'eph', des mini-jupes sur des collants blancs, des talons compensés en veux-tu, en voilà...
Et puis des papiers peints ô combien psychédéliques.
Cette idée de situer l'action à cette époque fonctionne à la perfection, ces couples de baby boomers auto-centrés sur leur condition et leurs petits privilèges ressemblent tellement à cette bourgeoise parisienne d'avant la première guerre mondiale. "