N’ayant pas lu le roman, j’ai choisi cette adaptation BD lors de la dernière opération Masse critique de Babélio pour combler partiellement cette lacune. Malheureusement, je ne peux donc pas vous dire si la version de Fred Fordham est fidèle ou non à l’original. Le dessin des planches de cet album n’est pas désagréable, très coloré, parfois psychédélique, mais peut-être un peu froid… Le lecteur est plongé rapidement dans un univers particulier, futuriste, dystopique. Le Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central contient en effet des couveuses où chaque bébé qui y dort paisiblement est né artificiellement. Quand il grandira, il sera progressivement intégré à un système éducatif, sensé le stimuler et le conditionner. Un bonheur superficiel est au programme. Dans la rue, des hauts parleurs déclament qu’il vaut mieux jeter et acheter du neuf que réparer. Pour vivre plus intensément, et ne jamais s’ennuyer, les adultes avalent régulièrement un cocktail chimique qui décuple leurs sens. La liberté sexuelle est de mise dans un monde où personne ne s’appartient mais appartient à tous. Lorsqu’une visite est organisée dans une réserve du nouveau Mexique, les voyageurs en provenance de Londres découvrent l’existence d’êtres nés d’un père et d’une mère, et monogames. Une mère et son fils, désireux de connaître le monde dit « civilisé » sont extraits de ce monde « sauvage »… mais est-ce une bonne idée ? … J’ai été moyennement séduite par ma lecture de cet album. En serait-il de même du roman ? Je me pose la question. Bien entendu, comme toute dystopie qui se respecte, cette histoire interpelle et fait froid dans le dos. Et, en ce sens, le pari est là réussi. Je suis ressortie de cette lecture avec un sentiment désagréable, très certainement voulu par les auteurs.
Editions Phileas – 13 octobre 2022
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Lu dans le cadre d’une opération Masse critique de Babélio