Le Eurk

Publié le 10 novembre 2022 par Hunterjones
Chez nous, dans ma famille, ma mère, mon père, mes deux soeurs, on disait toujours "avoir le eurk!" pour parler de "ne pas se sentir bien et menacer de vomir".

Les trois enfants que nous étions,et maintenant dans nos familles respectives, et entre nous, on a importé cette expresssion et on continue de l'utiliser. Encore lundi, après que l'amoureuse eût vomi la veille, je lui ai texté à son réveil "Comment vas ton eurk ?".

Mais ce eurk est pas mal partout en vieillissant. On est pas si vieux, on a tout juste le demi-siècle, mais le monde semble goûter moins bon depuis quelques années. Cette semaine est dans le moule.

Entendu à la télévision de manière tout à fait candide, aux nouvelles: "Il y a pénurie de pyschologues qui auraient tendance à préferer le domaine privé où ils et elles ont des meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires..." Je quittais la pièce (la maison en fait) quand je l'ai entendue sur la télé mais la phrase ne m'a pas lâché. 

Comment sommes nous sensé absorber une telle phrase ? Est-ce anormal de se souhaiter de meilleurs salaires et de plus saines conditions de travail ? En annonçant le pourquoi de cete pénurie ainsi, n'exposons nous pas une problème pour l'éternité ? As-t-on espoir que les condiitons de travail et les salaires prennent du mieux à partir de cet exposé aux nouvelles ? Et si oui, quand ? Pas le temps d'attendre la réponse. Je ne connais personne sur terre, du sans abri en Inde, au communiste chinois en passant par le facteur Nicaraguen et au capitaine de bateau en Alaska qui dirait "Oh je prendrais bien cet emploi aux moins bonnes conditions de travail et au moins bons salaire!" À la limite, si on veux solutionner le problème, messieurs, mesdames des nouvelles, chuuuuuuuut!

De moins bonnes conditions de travail, de moins bons salaires ? Eurk!

Le gala de l'ADISQ récompense les artisans de la musique Québécoise. Si vous avez de bons gérants/gérantes, que le PR est bien fait, comme dans toute bonne remise de prix, vous allez gagner une statuette ou deux. Il a eu lieu dimanche dernier. Hubert Lenoir a été couronné roi de la soirée avec 3 statuettes dont ceux d'album de l'année et d'interprète masculin de l'année. Une remise de prix ne fera jamais, mais jamais l'unanimité. Que ce soit les Oscars, les Oliviers, les Grammys, les NRJ Awards, c'est TOUJOURS discutable. Donc les gens discutent. Et dans toute discussion, 95% des fois sur les réseaux sociaux, les dérapes sont nombreuses. Je ne peux pas réptéer tout ce qui se dit sur Lenoir sur les réseaux sociaux tellement c'est aucunement 2022. Y a du mot "woke" surutilisé et comme absolument toujours, mal utilisé. Y a du Montréal bashing, beaucoup en provenance de gens de Québec qui sont en guerre avec le grand frère depuis toujours, par envie. Pourtant Roxanne Bruneau (de Québec) a été sacrée pour une deuxième année de suite interprète féminine de l'année. 

Mais justement, dans le cas de Bruneau comme dans le cas de Lenoir, on use de la confusion des genres. Il n'y a absolument rien de confus de la part des deux interprètes. Bruneau est tout à fait homosexuelle et Lenoir est tout à fait libre et s'en amuse. C'est ce qui semble déplaire à plusieurs. Lenoir, sur son dernier album, n'a semblé vouloir plaire à personne sinon à lui-même et ses musiciens. Ce sont aussi ces styles de vie que les gens ont voulu récompenser. Le "sans attache nulle part" est archi populaire chez les milléniaux et moins. Tout autant chez les trentenaires. Bruneau a 31 ans, Lenoir, 28. Vous comprendrez donc qu'il y a aussi beaucoup beaucoup BEAUCOUP, dans les commentaires post-gala, trop de bashing de la communauté LGBTQ et du style "Je fais ce que je veux" d'Hubert Lenoir.

J'avais aimé son premier album. Ai pas aimé du tout le second. Mais j'admire ses envies de faire à sa (drôle de) tête. Je ne suis pas fan de Bowie pour rien. Il sortait des cadres et des tableaux fixes. 

On peut ne pas être d'accord avec le choix des gagnants. Quand "Nous Sommes Les Mêmes" avait gagné le prix de la chanson de l'année, ça me confirmait que le titre ne pouvait aucunement être vrai. C'est de la marde pure jus. Pour mon oreille, en tout cas. Mais c'est le propre des remises de prix. Il ya des élus et il y a des nommés bredouilles.

J'ai mal à mon Québec qui se dit "ouvert" et "progressiste", mais qui se vote perpétuellement des gouvernements conservateurs déguisés en autre choses.

J'ai eu mal à mon Québec à lire ce qu'on avait à dire sur ces artistes.

J'ai eu le Eurk! 

Finalement, c'était beaucoup moins grave, cette semaine, le prétendu raz-de marée Républicain aux États-Unis, aux élections de mi-mandat. Rien ne sera facile, mais on a vu pire. Clinton et Obama avaient perdu davantage et étaient capables de manoeuvrer un peu. Joe et son équipe devraient être capables de le faire aussi. 

Mais il faudra aussi comprendre qu'un concentré de maladie mentale se trouve en Floride et en Georgie. Au minimum. 

Comment justifier de réélire un homme qui propose d'interdire le mot gay, qui intimide publiquement des jeunes masqués dans une pandémie et qui en reste fier, et qui lance un pojet de loi qui interdirait tout soins de santé aux transgenres ? Et ce n'est que ce qui me vient en tête. Il y a pire. Afin de prouver que le système d'immigration est un chaos, là où des Démocrates sont élu(e)s, il a fait de la traite d'humains, invitant au pays des centaines d'immigrants, à qui il promettait faussement des emplois et des logis, mais que rien n'attendait, sinon des rendez-vous qu'ils ne pourraient jamais atteindre et toutes sortes de pièges, simplement pour prouver que les Démocrates ne savent pas gérer les crises migratoires. Une ordure.

Quel genre d'esprit malade prends le temps d'investir ainsi contre la condition humaine ? Ron De Santis a non seulement été réélu, mais de manière écrasante, en Floride. 

En Georgie, il y avait Taylor-Greene, Marjorie. Un taureau dans un magasin de porcelaine. Première supporteure avouée des théories de QAnon élue. Ça aurait dû suffire afin de ne jamais la faire réélire. Son tempérament de bulldog enragée lui fait faire des accusations de favoritisme face à la pédophilie (une fixation chez les complostistes), la fait harceler des victimes de tueries, lui fait monter dans les bureaux de vedettes candidates démocrates afin de les narguer au travers des portes, lui fait faire des confrontations publiques comme si la rue était une cour de récréation de 3ème année scolaire, là où sa maturité semblent avoir cesser de progresser. 

Cette grenade dégoupillées est 50% ignorance,  10% mensonge, 10% immaturité, 15% émotion, 15% tempérement et spontanéité réactionnaire. Réélue, en Georgie.  

Inutile de vous préciser qu'ils sont anti tout ce qui parait progressistes. 

Eurk! calisse

EURK!