"
Save me from tomorrow..."
-K.W.
La démocratie est désormais d'une fragilité sans précédent en Amérique. Ce que se votaient les États-Unis hier, la question de l'urne, c'était ce droit à la démocratie et au moment d'écrire ceci on ne sait pas s'ils l'ont platement perdu. Laissé filer. Quand un pays perds sa démocratie, c'est comme les genres sexuels, il n'y a aucune manière d'y revenir. Une fois parti, c'est disparu à jamais. Ils ont peut-être passé(e) d'un sexe et sont devenu(e) l'autre.
Ce qui pourrait très bien arriver, si les rouges prennent le contrôle du Congrès, est que les Républicains commenceront à travailler des dossiers afin de destituer le président Biden, sans relâche. Ils tenteront de le faire tomber pour avoir fait retirer les troupes en Afghanistan ou encore pour s'être mêlé du conflit en Ukraine. Ils tenteront de le faire tomber grotesquement afin de prouver que l'inflation, c'est lui, ils tenteront de le destituer si il tombe de son vélo, peu importe. Ils joueront au jeu de l'intimidation par destitution comme si Biden avait été Trump. Et du temps et de l'argent précieux sera largement perdu. l'appareil politique sera paralysé par la rouille. La partisanerie en est rendue là. Je n'ai pas complètement gagné, je vais te gruger comme un cancer jusqu'à extinction. Biden, déjà le plus vieux président de l'histoire des États-Unis, devra être un boxeur pocké quand viendra le temps d'affronter l'agent orange aux élections de 2024. Et même si Trump perdait, à l'automne 2024, ça ne change rien. Sans démocratie, il se pointerait quand même en janvier 2025, jour de l'inauguration. Pour
corriger les vols d'élections. Il a déjà annoncé la "triche" en Arizona.
Cette fois, il n'acceptera pas simplement le mot "non", qu'il n'a jamais tellement accepté dans sa vie. Il a derrière lui toute une armée de mauvaise foi qui nie encore que la dernière élections a été proprement gagnée par Joe Biden. Plus de 300 candidats,
308!, étaient candidats républicains hier avec cette croyance comme bouclier. Et ce seront eux qui auront peut-être le contrôle sur les règles des élections de 2024, ce matin. Sur le comptage des votes. Ils seront patrons de la nouvelle triche. De la meilleure triche. Les faits, les politiques, les comportements, les mots, les attitudes, les gestes, ne comptent plus comme avant. On accepte des gens qui se targuent de prendre par l'entrejambe de pures inconnues, même pour rire, qui se moquent d'handicapés en les imitants ou qui mentent jour après jour sans jamais se justifier sur les mensonges en question. En plus d'intimider l'un et son prochain, du jour au lendemain.
Sans vouloir donner des idées à Hershell Walker, Trump pourrait tirer un bébé en bas d'un pont, et on voudrait encore le soutenir. Le pays voisin est malade à ce point.
C'était hier la traversée du Rubicon.
Ce moment absurde où ceux et celles qui ne reconnaissent pas le résultats de votes...sont élu(e)s. C'est très souvent comme ça que les pays glissent dans l'autocratie et le totalitarisme. Pas en envoyant des tanks dans les rues, mais en élisant des gens qui n'ont aucune intention de redonner le pouvoir, jamais, jamais, à l'autre. Le candidat républicain du Wisconsin disait que si je suis élu, les républicains ne perderont plaus jamais une élection. Les tricheurs s'installent pour tricher mieux, et pour toujours. Ils se sont Vladimisés.
Hitler a été élu. Mussolini aussi. Putin, Erdogan, Duarte, et ainsi de suite.
C'était hier le moment "Ceci n'arriverait jamais chez nous" qui est peut-être arrivé pour de bon.
C'est peut-être un matin de la fin d'un monde.
Démocratique. Le déclin de l'empire américain c'est peut-être aujourd'hui. Et demain. Et un futur plus qu'incertain.
On ne le sent simplement pas encore complètement. Mais les États-Unis toussent d'une maladie mortelle et ne veulent pas aller voir le médecin.
Et quand les États-unis toussent, le Canada attrape la grippe.