Cameroun : Des hippopotames tuent dans le Logone

Publié le 06 novembre 2022 par Tonton @supprimez

Cinq personnes ont trouvé la mort le 1er novembre à Kousseri après l’attaque d’un pachyderme (hippopotames).

Le 40ème groupement des sapeurs-pompiers basé à Kousseri a été appelé au secours lundi dernier. Deux pirogues venaient de chavirer au quartier Ngosso, non loin des berges du fleuve. Elles avaient subi l’attaque d’un hippopotame. D’après le communiqué, des pompiers, les deux frêles embarcations chargées de passagers essayaient de franchir le fleuve en crue. Seulement, le Logone, le Chari et la Bénoué sont en crue en ce moment.

La montée des eaux est le facteur principal qui a favorisé la dispersion des hippopotames. Ils sont partout où ils peuvent paître paisiblement. Cette année, les troupeaux ont visiblement augmenté en nombre.

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« Des hippopotames effrayés par les détonations et autres violents bruits d’armes à feu au Tchad par exemple, ont fui vers le Cameroun », révèle D. Haman un observateur des crues de la plaine du Logone. Dans cette vaste aire de 10.000 km2, les terres et donc les pâturages ont été engloutis par la montée des eaux des fleuves Logone, Chari et de la retenue d’eau de Maga. Les hippopotames d’habitude discrets et retirés en périphérie de ladite plaine, se déplacent en nombre pour chercher de l’herbe. Une fois repus, ils défèquent dans les eaux. Dans leurs sillages, des gros poissons se repaissent à leur tour de ces déjections. Souvent, ce sont de belles pièces.

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Elles changent un peu des maigres sardines qu’on pêche difficilement de ces eaux ces dernières années. Les pêcheurs du Logone sont tous à l’affût de ces poissons. Ils bravent les hippopotames dans des affrontements souvent mortels. 12 personnes étaient déclarées mortes par le rapport de Ocha, du mois de septembre. L’agence onusienne avait recensé ce nombre des victimes des inondations après avoir eu des certitudes quasi scientifiques des causes de ces morts. Mais, chez le commun, on est moins précautionneux. Des dizaines de noyades sont signalées sans que parfois on ne retrouve les corps des victimes pour confirmer leur effectivité.

Aziz Salatou / 237online.com

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