À l'heure où s'ouvre la COP 27, le changement climatique est devenu une évidence dont il faut donc désormais tenter de limiter à la fois l'extension excessive et les effets néfastes. Sur ce dernier plan, et plus spécifiquement dans le registre de la prévention, plusieurs initiatives de Google illustrent les opportunités qu'offrent les technologies modernes.
Les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, dont l'anticipation et la surveillance minutieuse s'avèrent critiques afin d'assurer la sécurité des populations et des biens. Par l'intermédiaire de sa structure de recherche dédiée aux réponses aux crises, Google propose des solutions au grand public et aux agences gouvernementales dans les trois principales catégories de fléaux qui menacent les territoires : les inondations, les incendies et les tempêtes.
En ce qui concerne les premières, des millions d'alertes sont émises dans les outils de recherche et de cartographie du géant internet (115 millions en 2021), informant leurs visiteurs de nombreux pays (en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud) des dangers qu'ils encourent et les encourageant à prendre les précautions nécessaires avant qu'ils ne se manifestent. Depuis peu, sa plate-forme FloodHub fournit en outre une visualisation géographique précise de l'élévation prévue du niveau des rivières.
Pour les feux et les ouragans, outre le relais sur ses sites des prévisions et des annonces communiquées par les autorités, Google met en œuvre (essentiellement en Amérique du Nord, pour l'instant) ses modèles d'apprentissage automatique sur l'imagerie satellite dans le but d'identifier les zones touchées, pendant et après l'événement, partagées en temps réel pour optimiser le travail des équipes de secours. Les efforts portent aussi sur d'autres domaines, tels que les nuées de criquets sur les cultures.
Bien entendu, ces capacités analytiques représentent une aubaine pour les institutions financières. À deux extrémités de l'échelle des entreprises, Google cite ainsi le cas d'OKO, qui fournit aux petits exploitants agricoles africains une micro-assurance sur leur récolte assise sur son suivi météorologique, et de la canadienne BMO, qui cherche à intégrer une meilleure connaissance du climat dans son pilotage des risques (en collaboration avec ses clients) comme dans sa stratégie environnementale.
Qu'il s'agisse de conclure un partenariat avec la firme américaine, et profiter de la sorte de l'avance considérable qu'elle a déjà acquise sur le terrain, ou de développer une expertise interne, qui sera probablement nécessaire dans les régions non couvertes à ce jour, les banques et les compagnies d'assurance ont le devoir, à court terme, autant pour leurs clients que pour leurs actionnaires (et leur survie), de prendre en compte les impacts du réchauffement sur leurs métiers. Si elles tardent trop, ce sera une nouvelle brèche ouverte pour l'installation d'une concurrence mieux armée en la matière.