Pour le bien être d'un ami canadien, il fallait que j'honore sa commande pour la suite de cette rubrique.
Son désir était d'honorer : Roy Lichtenstein et comme le client est roi, la messe était dite.
Roy Lichtenstein: Forget it! Forget me!
1962 - huile et peinture magna sur toile - 203,2 * 172,7 cm - Rose Art Museum, Waltham, Etats-Unis.
A l'instar de ses contemporains, Andy Warhol et Claes Oldenburg, Lichtenstein (1923-1997) rejetait l'idée d’une spontanéité de l'artiste vu comme un génie créateur. A la place, il prônait un art - connu plus tard sous le nom de pop-art - qui se caractérisait par des références explicites à la culture de masse et cherchait à saper le sérieux du "grand" art traditionnel.
Forget it! Forget me! (Oublie! Oublie-moi!) est un tableau empreint d'une ironie et d'une espièglerie qui transparaissent dans toutes les oeuvres de Lichtenstein. Les couleurs y sont voyantes, presque criardes. Bien qu'ils aient été soigneusement dessinés à la main, les pointillés, qui confèrent au tableau sa texture, suggèrent que celui-ci a été produit en série. Quand aux personnages, ce ne sont pas des fidèles représentations d'individus réels, mais des versions idéalisées de femmes et d'hommes. Avec son texte sous forme de bulle au contenu stéréotypé et également équivoque, le tableau semble dénué de toute velléité de véhiculer une émotion véritable ou un sens profond. La scène est si convenue qu'elle semble plus familière qu'elle ne l'est. Cependant, la précision du trait et l'échelle du tableau démentent l'apparente légèreté du contenu. La manière de Lichtenstein, consistant à critiquer la culture en reproduisant ses images les plus familières mais dans un autre contexte devait donner naissance à l'un des courants majeurs de l'art de la fin du XXe siècle. L'artiste est aujourd'hui considéré comme l'un des peintres américains importants de son époque.
Si avec ça notre ami canadien n'est pas content il est mort.
La suite avec la commande de Superpeintre dans la journée.