Humain monade et le sens du mot aimer

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

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Dans mes précédents articles, je décris la naissance et l’émergence depuis quelques décennies d’un humain nouveau. Il constitue une monade cynique en ce sens qu’il n’a besoin de rien d’autre que de lui-même.

DÉTÉRIORATION DES RELATIONS ENTRE NATIONS ET CIVILISATIONS
Disparition de la famille, naissance de la monade
DISPARITION DE LA FAMILLE, LORSQUE LE COSTUME MASCULIN DEVIENT PHALLUS

Il y a chez cette catégorie d’humains la perte de sens des mots. Leur univers mental a subi une transformation profonde dans la perception du monde extérieur ainsi que du vocabulaire qui gère le sen et l’esprit même de ce monde.

Chez cette monade cynique, le monde extérieur n’a aucune existence en dehors de la manière dont elle le perçoit. Le monde extérieur est quotidiennement bâti et rebâti selon l’humeur de cet humain nouveau.

Le mot aimer, chez ces personnes, perd son sens ancien que nous connaissions tous. Antérieurement, on reprochait à certains individus de confondre aimer avec posséder. C’est un fait bien connu que cet antagonisme entre amour et possession. Auparavant, il y avait toujours une personne réfléchissant à l’ancienne pour faire remarquer qu’il y a une différence entre les deux concepts de ce mot. Aimer ce n’est pas posséder.

Nous ne sommes pas dans cette éventualité, puisqu’il n’existe plus de personnes capables de faire cette distinction. L’homme monade cynique n’a pas d’amis, il y a la présence mouvante de personnes autres. Le sens même du mot aimer lui échappe. S’il l’utilise dans son vocabulaire quotidien, pas très souvent en fait, cela ressemble à la phrase de l’athée qui dit : oh, mon dieu comme tu es moche aujourd’hui. Le mot Dieu n’est pas signe de croyance, mais d’un usage automatique linguistique.

L’homme monade n’a pas besoin de s’aimer. Pour s’aimer, il faut savoir se regarder, aller momentanément à l’extérieur de soi-même. Ce que ne peut faire l’homme monade puisque l’extérieur de soi-même n’est qu’une extension de lui-même.

Si l’humain monade n’aime personnes, ce n’est point par misanthropie, mais par ignorance de l’essence intime d’une relation d’affection avec quelqu’un d’autre. En revanche, la monade ne désire point qu’on l’aime ou recherche la moindre affection pour elle.

Il ne faut pas croire pour autant que cette monade ne souffre point. Au contraire, ces personnes sont très malheureuses, déprimées, acariâtres. Mais cela s’inscrit dans la normalité pour elles. Ces gens vivent sous antidépresseurs, sous psychothérapeutes, sous coach, sous pensées positives. Cela n’est pas perçu comme un handicap, mais plutôt comme l’accompagnement logique et normal d’une vie de monade réussie.

Ils considèrent que ceux qui aiment et qui sont aimés sont les ennemis du progrès, de la réussite, de la modernité. Ils font tout pour les écraser, les marginaliser. Ils deviennent, ainsi, des monstres. Cependant, ils sont incapables de comprendre qu’ils le sont devenus.

On peut donc dire qu’en plus de perdre le sens du mot aimer, ils sont prêts à commettre, souvent ils le font, des actes et des actions qui conduisent les autres vers les détresses les plus extrêmes. Devant la détresse de ceux qu’ils ont détruit, ils arborent le sourire de la satisfaction. La satisfaction du devoir accompli.

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