Africains, l’impossible intégration en france

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Un incident vient de se produire à l’Assemblée Nationale Française. Je vous le résume :

Un député noir de La France Insoumise, Carlos Martens Bilongo évoquait le problème du changement climatique et des réfugiés Africains, le jeudi 3 novembre. En réponse à ces propos, un député, blanc lui, du Rassemblement National lance cette phrase : qu’il retourne en Afrique.

Il y a un débat pour savoir si cette phrase a été dite au singulier ou au pluriel. La différence est énorme :

– La phrase dite au singulier s’adresse directement à Carlos Martens Bilongo que le député du Rassemblement National invite à quitter la France du fait de sa couleur noire.

– La phrase dite au pluriel signifie que les migrants du fait de leur couleur noire n’ont rien à faire en France.

Les huissiers ont, semble-t-il, tranché pour la première proposition, c’est-à-dire le singulier.

Dans tous les cas de figure, les propos de ce député ne font que traduire une opinion largement répandue chez beaucoup d’intellectuels, de journalistes, de politiciens en France. Le représentant le plus vivace est Éric Zemmour.

Cet homme a été des plus explicite envers les Maghrébins spécialement les Marocains, rejoignant ainsi ses amis de Vox et du parti de Geert Wilders. On se souvient parfaitement de sa célèbre réplique sur les prénoms musulmans qui sont, selon lui, une insulte pour la France.

Le cas de Carlos Martens Bilongo laisse perplexe puisqu’il s’agit d’un homme chrétien portant un prénom adéquat puisque non musulman. Ce qui est étrange est que ce genre de propos a été dit dans l’endroit même qui symbolise la démocratie avec sa devise, Liberté, Égalité, Fraternité.

Finalement, il y a une impossibilité d’intégration d’une certaine catégorie de population qu’elle soit Arabe, Musulmane, Ou Africaine.

Si chez Éric Zemmour et chez le Rassemblement National les choses ont au moins le mérite de la clarté, Arabes, Musulmans, Africains, dégagez ; chez d’autres persiste la subtilité de la méprisante sournoiserie.

Le plus désolant est que cela touche ceux-là mêmes qui pensaient qu’en dénigrant leurs pays d’origine ils se rapprocheraient des intellectuels français. Quelle belle ironie du sort !

Bien sûr, il y a une autre explication à la phrase de ce député blanc porteur du prénom adéquat : si j’ai eu une telle phrase au pluriel, c’est parce que je ne tiens pas compte de la couleur de votre peau. Que vous soyez blanc ou noir, j’aurais prononcé la même phrase. Au contraire, si je ne l’avais pas prononcé, c’est que j’aurais considéré que, du fait de la couleur de votre peau, je devrais me retenir.

J’ai du mal à croire que des gens qui auront bientôt pour chef Jordan Bardella, le blanc qui voulait gesticuler aux frontières du Maroc, puissent faire preuve d’une telle subtilité.

C’est là, en fin de compte, une belle leçon à tous ceux qui, pour avoir des prix et de la considération de la part de l’élite européenne, sont prêt, non seulement à renier leurs pays d’origine, mais à les dénigrer. À qui le tour, à Éric Zemmour ?

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