Après cet agréable repas autour de la truffe blanche, il est temps de nous diriger vers la visite de cave qui nous attend pour 14h00. Mieux vaut prendre contact et réserver une visite dans la région, je pense que c’est plutôt rare de pouvoir débarquer dans une cave et demander de visiter… D’ailleurs, plusieurs producteurs ne proposent même pas de visite ni d’arrêt, mieux vaut donc se renseigner avant !Pour notre part, nous avions réservé une visite avec dégustation dans un domaine que j’apprécie tout particulièrement. Si je vous dis des étiquettes avec un rhinocéros, cela vous fait penser à quel domaine ? Si vous connaissez, vous allez me répondre directement la Spinetta, et c’est correct ! Denis, tu aurais trouvé tout de suite, non 😉 ? Nous avions découvert leurs vins il y a quelques années, lors d’un précédent séjour dans la région. Nous étions allés dans un restaurant étoilé (Locanda del Pilone) et nous avions dégusté la version « étiquette verte » à savoir le Barbaresco Gallina. Une vraie belle découverte.Nous avons regoutté à plusieurs reprises des vins du domaine, toujours agréable. Lorsque Ma dame a vu que nous pouvions visiter et déguster à la cave, notre choix fut vite fait ! Départ.Nous arrivons donc à 13h55 (mieux vaut être à l’heure…) et c’est parti pour une explication et l’historique de la cave. Il faut remonter aux années 60 pour l’origine, avec Giuseppe Rivetti et sa femme Lidia (en hommage, le chardonnay porte son prénom). Le surnom de Giuseppe était « Pin », restera et sera donné à son honneur à un de vin du domaine (un assemblage). L’histoire commence avec un cépage blanc roi dans la région, le moscato. Il est vinifié en mono cru, chose rare dans la région !Avec ce succès, la famille agrandit le domaine avec des vignes de Barbera (Barbera Ca di Pian). Il faudra attendre 1995 pour le premier Barbaresco, le Gallina (étiquette verte), puis le Starderi (étiquette rouge ) en 96 et le Valeirano (étiquette bleue) en 96 ! C’est encore plus tard que le domaine s’agrandit encore, avec une vigne prestigieuse, une parcelle de Grinzane Cavour , un des grands terroirs de Barolo ! D’ailleurs, plus de rhinocéros sur l’étiquette, mais un lion (roi des vins, vin des rois !)D’ailleurs, si vous êtes comme moi, vous allez vous demander pourquoi un rhinocéros sur une étiquette de vin italien…ce n’est pas, disons, la première chose qui nous vient à l’esprit. Il s’agit d’une œuvre d’un artiste allemand (Albrecht Durer) produite en 1515 (l’artiste n’avait jms vu de rhino en vrai, il l’a fait à partir d’une description). Un des fils Rivetti admirant le travail de cet artiste, ce rhinocéros représente maintenant l’emblème de ce domaine ! Une jolie histoire 😉Une chouette visite, en passant par les cuves (fermentation), de belles tailles, puis visite du chai. Là, le spectacle vaut le détour, on y trouve les vins qui vont mûrir en barrique de bois ! C’est magistral ! Et l’odeur de ce bois et de vin contraste avec une partie plus « acétique » dans la cuverie.Nous finissons par une dégustation de 6 (+2 blancs sur notre demande) vins rouges. Le fameux assemblage Pin est très fruité et marqué en bois, il nous a moins charmés que le Barbaresco (forcément un peu jeune, 2018). La découverte pour moi, c’est le Barolo Campè ! Une belle élégance pour ce vin noble. Premier millésime en 2000, pour une production « modeste » d’environ 7000 btes par année. C’est d’ailleurs ce vin que nous allons acheter pour le mettre en cave, en millésime 2009 (prêt à boire) et 2014. Et c’est le millésime 2018 qui est sorti cette année, vu que pour l’appellation Barolo, le vin reste 4 ans en cave ! Si vous avez bu des Barolo 2019 ou 2020 dernièrement, vous savez quoi pensez maintenant 😉
Nous avons aussi dégusté un chardonnay (très typé marché américain, avec bcp de barrique en bouche) et un Colli Tortonesi Timorasso (le cépage est le Timorasso), agréable, mais là aussi, moins mon style.Si vous êtes dans la région, certainement une visite à faire !
Nous rejoignons ensuite notre destination « finale », Alba ! Nous logeons dans une très jolie petite maison sur une colline, à 15min à pied du centre-ville (si vous voulez des infos, volontiers par e-mail). Il fait tellement beau et chaud (25°C) que nous pouvons même profiter de la piscine, fin octobre….Ce soir, petit passage par les rues plus qu’animées d’Alba. Il faut dire que le marché de la truffe attire vraiment bcp bcp de monde…et c’est peu dire. Le conseil absolu, absolument réserver vos restaurants à cette période, car sinon c’est quasiment mission impossible (sauf dans les endroits un peu plus attrape touristes).Pour notre part, nous avions réservé à l’Enoclub. L’entrée ne fait pas rêver (il faut sonner, on vous ouvre et il faut descendre), mais une fois en bas, c’est une tout autre ambiance. Une jolie salle avec un plafond voûté en pierre et surtout, surtout, une très très belle carte des vins qui accompagne une cuisine typique et de saison de très belle qualité. Nous prenons le menu du soir à 45€, et nous nous faisons plaisir avec une belle bouteille de Barolo (Barolo Bussia Colonnelo de chez Aldo Conterno)!
Mention spéciale pour le plat de pâte (pasta al ragu, un peu comme une bolo sans être grossier), je crois que je retournerais à pied pour en manger. Aussi une mention spéciale aussi à la roulade de lapin qui était fort savoureuse ! Une superbe soirée !
Demain s'annonce un grand jour, avec une activité que je rêve de faire depuis des années...mais ça, c'est pour un prochain billet ! Copyright ©: Mes photos et mes textes sont protégés par un contrat Creative Commons. Merci de lire les conditions et de les respecter !