L’exploit du film de Brian Robbins, c’est que même les situations les plus facilement exploitables (du scato, du scato et encore du scato) tombent à l’eau, et ce avec une régularité proprement étourdissante. Même les enfants ne s’y trompent pas, terrifiés par l’unique expression du héros (yeux écarquillés et mâchoire en avant). Il serait d’ailleurs injuste de faire du scénariste l’unique responsable de ce massacre : car Eddie Murphy est lui aussi coupable, plombant avec une vraie conscience professionnelle chacun des plans dans lesquels il est chargé de faire le boulot. Nul doute qu’un Steve Carell ou un Jim Carrey première époque auraient rendu le film plus supportable à défaut d’être grandiose. Là, visiblement, Murphy est déjà parti en retraite, et ne pense qu’à son chèque et à la prochaine âme perdue qu’il parviendra à épouser. On lui souhaite une fin de vie longue et paisible, le plus loin possible des plateaux de tournage.
1/10
(également publié sur Écran Large)