La statue de Saint Florian dans la cour du château de Trausnitz à Landshut

Publié le 02 novembre 2022 par Luc-Henri Roger @munichandco

 




Photos © Luc-Henri Roger

L'oeuvre originale du sculpteur Christian Jorhan l'Ancien (1727-1804) se trouve  à Landshut dans la Neue Dürnitz. Une copie fidèle de la statue de St Florian se trouve sur la fontaine dans la cour intérieure du château de Trausnitz à Landshut en Bavière. Cette oeuvre exceptionnelle du rococo bavarois datant de 1762 est en bois de tilleul. La copie de la sculpture est due à Oswald Senoner et Stephan Wolf. Elle mesure 1,60 m.

Saint Florian

Saint Florian est l'un des saints patrons les plus connus et les plus populaires de Bavière. Saint patron des pompiers, il protège contre les incendies et toutes sortes de dangers liés à l'eau. On l'invoque aussi pour repousser les menaces de guerre.

La légende raconte que  Florian a vécu comme officier romain ou haut fonctionnaire administratif sous le préfet Aquilinus à Lauriacum (Lorch) sous le règne de l'empereur Dioclétien. Il échoua dans sa tentative de sauver ses coreligionnaires lors de la persécution des chrétiens qui débuta en 303. Incarcéré lui-même, il a refusé le sacrifice idolâtre prescrit et a été cruellement torturé. Une meule de moulin autour du cou, il aurait été noyé dans l'Enns le 4 mai 304, rendant son bourreau aveugle. Poussé par le Danube vers la terre ferme, un aigle défendit son corps contre les animaux sauvages. La chrétienne Valéria a finalement enterré le saint. Lors du transport, lorsque les animaux de trait, épuisés, ne pouvaient plus avancer, une source nouvellement créée donna de l'eau, rapporte la légende du saint.

La statue de Christian Jorhan l'Ancien nous montre le saint vêtu en officier romain. Porteur du drapeau bavarois bleu et blanc, il est en extase et son regard est dirigé vers les cieux. Il est porteur de son attribut le plus connu : un seau déversant de l'eau pour éteindre un incendie. Il est accompagné de l'aigle qui prit sa défense, la conque qui symbolise la source qu'il a fait naître. Le petit diable symbolise le paganisme que le saint écrase du talon. On remarquera la perfection expressive du travail des mains.

Source principale du texte : le texte en allemand de la Bayerische Schlösserverwaltung