La vie comme elle va, durant un été, au gré de la marée...
Le procédé même qui consiste de passer d'un personnage à un autre au détour d'une image s'ancre dans cette atmosphère légère et volatile des vacances, quand l'esprit se laisse emporter au gré de ses divagations et des bribes de conversations captées.
Le monde et ses actualités est mis en sourdine, en bruit de fond, comme un écho lointain que l'on souhaite oublier, dans une volonté de rester déconnecté un temps, trop peu longtemps, des violences qu'il apporte.
Ici, les conversations ne servent à rien, elles restent légères et superficielles, mais elles créent finalement un lien social ténu.
L'insouciance est le seul mot d'ordre, le temps s'écoule doucement et les minutes se sertissent d'or au fil des jours. Les petits riens mis bout à bout ressemblent étrangement à ce qu'on pourrait appeler le bonheur...