Quant à la Comédie-Française, elle se base sur un message électronique adressé au directeur de la production du théâtre dans lequel Georges Forestier disait mettre le texte de la pièce "gracieusement" à disposition de l'illustre maison. Pour Me Carminati, "cet argument ne peut pas tenir", en effet, il n’existe aucun contrat mentionnant cette mise à disposition à titre gratuit.
Georges Forestier professeur émérite à la Sorbonne, qui a consacré une biographie de référence à Molière en 2018 et a dirigé l’édition complète de ses œuvres dans la collection de la Pléiade en 2010, revient sur son travail "Je suis donc parti de la version en cinq actes, dans laquelle j'ai coupé l'acte II et l'acte V". Il a aussi supprimé deux personnages, Valère et Mariane. “J’ai réécrit des vers parce que quand vous enlevez des personnages, évidemment il y a des vers qui restent en plan et il faut les transférer vers d'autres personnages. Les quatre vers de conclusion, je les ai inventés en m’inspirant de Molière".
Me Jean-Paul Carminati va encore plus loin “Il n’y a absolument aucune formalisation juridique, aucun contrat qui autorise la Comédie-Française à représenter le Tartuffe de Georges Forestier” et il n'hésite pas à ajouter “On serait en droit d'interdire purement et simplement les représentations, mais on souhaite tout de même que la pièce de Georges Forestier soit diffusée” et d'ironiser “Ce serait un peu fort de café d'interdire le Tartuffe. Ce serait une tartufferie suprême. Donc on tolère cette situation, mais on a saisi le tribunal pour la régulariser et faire reconnaître à Georges Forestier sa qualité d'adaptateur du Tartuffe originel en trois actes, à partir de celui en cinq actes.”
On peut quand même s'étonner qu'un auteur de multiples publications comme Georges Forestier et une institution comme la Comédie-Française n'aient pas pensé plus tôt à ces considérations pécuniaires...
. Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Dernier week-end des vacances. C’est la rentrée et nous nous l’affrontons tous en traînant nos galoches, ne sachant pas trop de quoi elle sera faite. Il y a un an, nous avions encore l’espoir que les problèmes et autres difficultés liés au Covid-19...