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DES LEGIONS D'AMAZONES: LES CLUBS DE FEMMES PENDANT LES REVOLUTIONS DE 1793, 1848 et 1871

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

5fd39e3f9530c8200006f9bfc04adc4a.jpg Les femmes de 89 furent à l'avant-garde de la Révoltion. Dès le début de juillet, il y eut à Paris des mouvements de révolte contre la misère et les souffrances qui s'étaient abbattues sur le petit peuple. Michelet raconte que le samedi 3, une dame, aucafé de Foy, dénonça "les cocardes antinationales, et le danger public". Llundi 5, aux halles, une jeune fille, prit un tambour, battit la générale et entraîna toutes les femmes du quartier. Le 4 octobre au soir, "une femme courageuse, qui au milieu d'une foule de malheureuses créatures qui n'avaient pas mangé depuis trente heures court du quartier Sant-Denis au Palais-Royal, elle se fait jour dans la foule qui pérorait, elle se fait écouter; c'était une femme de trente-six ans, bien mise. Elle veut qu'on aille à Versailles, elle marchera en tête. On plaisante, elle applique un soufflet à l'un des plaisants. Le lendemain, elle partit des premières, le sabre à la main, prit un canon à la Ville, se mit à cheval dessus, et le mena à Versailles, la mêche allumée" PLus tard, à partir de 1790, des sociétés de femmes furent crées. Plusieurs par une jeune femme de Montauban Olympe de Gouges, que l'on disait illettrée. A partir de 1792, un peu partout, dans les grandes villes de France, des femmes s'organisèrent et se rassemblèrent dans des  "Clubs de femmes". Ce qui ne plut pas aux hommes du Conseil exécutif provisoire qui firent interdire de telles réunions. Nous ne connaissons que peu de choses  sur les clubs féminins pendant cette période.... C'est ainsi que l'on peut lire dans le bulletin de la Convention nationale du 19 au 26 janvier 1793, un article consacré à un club féminin à Lyon : Club de femmes à Lyon(1793). 3Rien ne seroit plus édifiant, plus utile même qu'un cercle de bonnes mères de famille du même quartier, se réunissant eb385780112e0c37824a71f112d7b1d1.jpgchaque jour à une certaine heure, leurs enfans sur les genoux, & de l'ouvrage à la main. Qu'elles se consultent réciproquement sur les devoirs de leur état, qu'un citoyen père de famille, vienne chaque jour leur faire part des évènements de la journée & leur lise les lois nouvelles décrétées par l'assemblée nationale, il n'y auroit rien à dire à cela, c'est tout naturel. Mais que penser de ce club de femmes qui vient de s'ouvrir à Lyon ? Assirément nous sommes les premiers à rendre hommage à la pureté des intentions de ces bonnes citoyennes; mais pourquoi s'être donné une présidente ? Pourquoi tenir des séances en règle ? Pourquoi un registre des procès-verbaux des séances ? Passe encore pour l'hymne à la liberté qu'elles chantent d'ordinaire avant de se séparer; mais pourquoi inviter les trois corps administratifs, département, district & municipalité, à assister à la tenue de leur assemblée ? Pourquoila présidente Chareton & la citoyenne Charpine s'adressent-elles aux magistrats, pour inviter l'évèque l'Amourette à leur composer un nouveau cathéchisme plus à l'ordre du jour ? Est-il un décret qui oblige les mères de famille à faire apprendre à leurs enfants ? (...) Une mère de famille a-t-elle besoin de livres pour éduquer ses enfants ? Le ppère n'est-il pas là pour partager l'éducation des siens ?" écrit indigné le chroniqueur lyonnais pour conclure pus loin la main sur le coeur : "Au nom de la patrie (...)au nom des bonnes moeus domestiques dont les clubs de femmes sont les fléaux, nous conjurons les bonnes citoyennes de Lyon de rester chez elles, sans s'inquiéter du cathéchisme de l'évèque Lamourette.  Nous les conjurons de réfléchir au tort qu'elles causoient sans s'en douter à la République, si chaque bourgade de France alloit les iliter. Il y auroit partout des clubs & nulle part bientôt de bons ménages bien tenus. (Avis aux femmes formant un club dans la ville de Dijon). Les clubs une fois inerdits, laissent place à une société des "Femmes Révolutionnaires"dirigée par une fille courageuse et éloquente Rose Lacombe. Elle s'attira la haine de Robespierre et des jacobins, et aussi d'autre part des poissardes dames de la halle, qui étaient en majorité royalistes, qui fesaient porter la responsabilité de la baisse de leur commmerce aux sociétés de femmes, qui, habillées en homme et armées se promenèrent dans les halles et injurièrent les poissardes. Celles-ci se précipitèrent sur elles, et plus robustes de constitution, elles appliquèrent une "indécente correction" aux envahisseuss, à la grande joie malsaine des hommes spectateurs A suivre........

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